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Voici 30 ans qu'un avion surveille les pollueurs de notre mer: "Depuis les années 90, la tendance est à la baisse, il est donc efficace"

Cela fait 30 ans que l'Institut des Sciences Naturelles surveille la mer depuis le ciel pour contrôler les bateaux. Mais aujourd'hui, il doit être remplacé.

À bord de l'avion renifleur de l'Institut des Sciences Naturelles, on est capable de détecter les navires qui émettent trop de soufre ou d'oxyde d'azote : des particules polluantes, dont les émissions sont réglementées.

"Une fois que l'on voit un navire polluant, en infraction, on fait un rapport, et quand le bateau accoste, il aura une inspection", explique Ward Van Roy, opérateur à bord de l'avion renifleur. 

Avec les ports d'Anvers et de Rotterdam, notre petite portion de Mer du Nord est l'une des routes maritimes les plus empruntées au monde. Aujourd'hui, moins de 5% des bâteaux sont en infraction. En 2015, 15% polluaient trop. Ce sont les radars accrochés à l'avion qui permettent de contrôler si un bateau rejette trop d'huile ou de pétrole dans la mer.

Cela fait 30 ans que l'Institut contrôle les rejets d'hydrocarbures en Mer du Nord. "On voit que depuis les années 90, il y a une tendance à la baisse, on peut donc dire que l'avion est efficace dans ce point-là", note Jean-Baptiste Merveille, autre opérateur. 

Avec le temps, les missions s'accumulent. La dernière en date : la surveillance des parcs à éoliennes en Mer du Nord. "Il y a des nouveaux risques avec les pipelines qui explosent, et donc il va falloir renforcer cela dans les années qui viennent".

Problème, cet avion est en service depuis 47 ans ! Le gouvernement compte le remplacer dans les années à venir.

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