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Vers une dévalorisation du master en sciences de l’éducation? "On est très inquiets"

Un point dans la déclaration de politique communautaire inquiète les futurs enseignants. En effet, les titulaires d’un master et qui enseignent dans le fondamental ou le secondaire inférieur n’auront plus droit au barème 501 (le plus élevé), sauf s’ils effectuent des taches supplémentaires afin de justifier le surplus de rémunération. 

Dans la déclaration de politique communautaire, un chapitre est intitulé "La revalorisation du métier d’enseignant et la modernisation du statut pour renforcer l’attractivité du métier". Un paragraphe inquiète beaucoup les enseignants (p 14) : "Le gouvernement limitera la possibilité d’obtenir un barème 501 via l’obtention d’un master, en dehors du secondaire supérieur. Pour les enseignants bénéficiant déjà de ce barème, ou celles et ceux qui voudraient y prétendre, il sera demandé d’effectuer des tâches supplémentaires, dans le cadre de fonctions spécifiques, contribuant à améliorer la qualité des apprentissages afin de justifier le surplus de rémunération, et ce, dans le cadre d’un budget défini". Le barème 501 donne droit à un salaire annuel de base de 44.387,61 euros.

La déception pour les étudiants 

Dariane est étudiante de master en sciences de l’éducation à l'ULB. Elle y a investi beaucoup d'argent et de temps : "On le vend comme un master à horaire aménagé. Mais en réalité, cela nous prend énormément de temps", indique la jeune femme. 

Le nouveau gouvernement MR-Engagés veut rajouter des tâches aux enseignants de primaire et secondaire inférieur qui ont un master parce qu'ils doivent justifier leur surplus de salaire. "Cela va juste décourager les étudiants, comme moi, qui suis une future institutrice primaire. Je vais devoir faire des choses en plus pour être sûre d'avoir un retour sur investissement". 

Valérie De Nayer, secrétaire communautaire du syndicat CGSP enseignement croit savoir pourquoi le master est dévalorisé : "Comme d'habitude, les enseignants sont une mesure d'ajustement budgétaire. Et manifestement ici, encore plus que d'habitude". 

Valérie Glatigny dément

La ministre de l’enseignement obligatoire, Valérie Glatigny, dément et affirme qu’il y aura une concertation à ce propos ce jeudi. "Je pense qu'il faut immédiatement rassurer et rappeler que l'on ne va pas enlever des droits aux enseignants. Au contraire, on souhaite stabiliser les enseignants. Pour résorber la pénurie, on va valoriser le métier". Invitée du RTL info 19h de ce mardi, Valérie Glatigny a également abordé ce sujet : "On ne va retirer de droit à personne". 
 

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