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Le MR et Les Engagés entendent conclure un accord de coopération avec les autres entités du pays, et singulièrement la Région de Bruxelles-Capitale, lors de la mise en place d'une vignette autoroutière visant à financer les infrastructures en Wallonie.
Dans la déclaration de politique régionale (DPR) présentée jeudi, les deux partis entendent instaurer "dans le respect des règles européennes, une vignette automobile pour que les usagers belges et étrangers participent à la qualité du réseau routier wallon".
Georges-Louis Bouchez a ainsi parlé d'un accord de coopération pour que les Bruxellois ne soient pas impactés. "Le but n'est pas de faire payer les autres Belges", a-t-il assuré.
La Flandre n'a pas été citée par le président du MR. Sur Bel RTL, le président des Engagés a averti: "on ne peut pas toujours danser dans le sud du pays comme on siffle dans le nord." A ces yeux, cette réforme devrait toutefois se réaliser "pour la Belgique, dans un scénario idéal, et, à défaut, pour la Wallonie."
Une telle mesure est dans les cartons depuis des dizaines d'années. Pensée à l'échellon régionale ou nationale, on imaginait déjà des moyens pour contrôler, mais la vignette n'a jamais vu le jour. Toujours bloquée, car le système ne serait pas rentable.
La nouvelle proposition annoncée ce jeudi n'est pas nationale, ce qui n'a pas beaucoup de sens pour les acteurs du secteur, qui dénoncent en plus un manque d'équité fiscale. "Ce n'est pas normal que le Wallon qui roule une fois par mois sur l'autoroute va devoir payer la même chose que celui qui la prend tous les jours. Il va alors peut-être dévier, et rouleur sur le réseau secondaire, qui n'est pas prévu pour un trafic dense, déjà en mauvais état", réagit Lorenzo Stefani, le porte-parole de Touring. Ce qui pourrait coûter cher en entretien. Certains plaident plutôt pour une taxe kilométrique intelligente comme pour les camions.