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Du changement sur les routes wallonnes: la vignette automobile va faire son apparition avec le nouveau gouvernement

Cela fait longtemps qu'on en parle mais ça semble cette fois-ci être une réalité: la vignette automobile va faire son apparition sur les routes wallonnes.

Le gouvernement wallon MR-Engagés entend faire participer les usagers belges et étrangers "à la qualité du réseau routier wallon qu'ils utilisent", grâce à une vignette automobile "dans le respect des règles européennes".

"En France, vous avez le péage. En Suisse, vous avez la vignette,...", indique Maxime Prévot dans le RTL info 19h. "Je ne pense pas que ça empêchera les Flamands de venir dépenser leur argent en Wallonie et découvrir les beautés de nos contrées et notre ruralité uniquement parce qu'il y aurait une vignette à devoir payer."

Quel sera le prix?

Le duo a-t-il une idée du prix de cette vignette? "On n'a pas fixé le tarif à ce jour", avoue le président des Engagés. "On en est sur le principe, la volonté étant surtout d'être dans une démarche où on n'accentuera pas la pression fiscale pour les Wallonnes et les Wallons. Et donc, ça sera dans une démarche de neutralité d'impact pour ce qui les concerne."

Pour les Wallons, le coût de cette vignette sera déduit de la taxe de circulation, a assuré le duo Bouchez-Prévot. 

 

"Personne ne doit craindre ce qui est annoncé. La volonté commune est de réaliser en Wallonie ce que l'on a pas osé faire depuis 50 ans. On va oser des choses sur des sujets dont on ne pouvait pas parler. Avec la volonté que chacune des Wallonnes et chacun des Wallons soit plus heureux après, vivre dans une Wallonie plus prospère", a résumé le président du MR.  

Une telle mesure est dans les cartons depuis des dizaines d'années. Pensée à l'échellon régionale ou nationale, on imaginait déjà des moyens pour contrôler, mais la vignette n'a jamais vu le jour. Toujours bloquée, car le système ne serait pas rentable.

La nouvelle proposition annoncée ce jeudi n'est pas nationale, ce qui n'a pas beaucoup de sens pour les acteurs du secteur, qui dénoncent en plus un manque d'équité fiscale. "Ce n'est pas normal que le Wallon qui roule une fois par mois sur l'autoroute va devoir payer la même chose que celui qui la prend tous les jours. Il va alors peut-être dévier, et rouleur sur le réseau secondaire, qui n'est pas prévu pour un trafic dense, déjà en mauvais état", réagit Lorenzo Stefani, le porte-parole de Touring.

Ce qui pourrait coûter cher en entretien. Certains plaident plutôt pour une taxe kilométrique intelligente comme pour les camions.

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