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Une solution pour survivre: des producteurs belges de lait s'allient pour se passer des industriels 

Le lait se vend en rayon autour d'un euro le litre, ce qui laisse aux producteurs un revenu trop faible. Des éleveurs réussissent à se passer des industriels et à se rémunérer à un prix plus juste.

Ces dernières années, plusieurs labels de lait équitable ont vu le jour. Ils promettent une meilleure rémunération des éleveurs et de plus en plus de Belges sont convaincus par la démarche. "C'est à favoriser", indique une dame en plein milieu de ses courses. "J'essaye de voir l'origine, locale et circuit court si possible", explique une autre.

Ces laits engagés coûtent en moyenne environ 20 centimes de plus par litre. Vont-ils entièrement dans la poche de l'éleveur?

Fabienne élève une centaine de vaches laitières. Depuis 4 mois, elle est également copropriétaire d'une marque de lait équitable. Avec 159 autres agriculteurs de sa région, ils peuvent fixer le prix. "On a calculé", dit-elle. "Pour être équitable, pour ne léser personne, il faut 0,5 euro par litre à la ferme pour le lait."

50 cents dans sa poche par litre

Sa brique de lait demi-écrémé est vendue 1,25 euro en grande surface, 1,40 euro pour le lait entier. 50 centimes vont directement dans la poche de Fabienne. Le reste est pour la marge du distributeur, la TVA et les autres frais. "Ça nous donne notre indépendance et une certaine autonomie par rapport au fameux prix mondial", explique l'agriculteur. "Si on parvient à vendre convenablement, elle fera partie du revenu de l'agriculteur et elle stabilisera l'exploitation agricole."

Une meilleure rémunération indispensable pour vivre correctement. Pour arriver à ce prix juste, le lait provient directement de ses vaches. Aucune intermédiaire donc sauf pour le conditionnement et la distribution.

Et les autres marques?

Qu'en est-il des autres marques de lait équitable ? Benoît, un producteur, élève une cinquantaine de vaches. Il est actuellement, selon lui, payé à 39 cents le litre. "En sachant que les coûts de production étaient à 42 cents", soupire-t-il. 

Depuis 2 ans, il fait partie d'une coopérative très connue en Belgique. Il gagne maintenant 10 centimes de plus par litre vendu. "C'est ce qui me permet d'avoir un prix juste", affirme-t-il. "C'est une aide compensatoire qui est la bienvenue de nos jours."

Sur les 12 millions de litres vendus par cette coopérative, seuls 4 millions viennent de producteurs belges. Le reste provient du Luxembourg. Mais grâce à elle, 350 producteurs ont une meilleure rémunération. Ça permet le maintient d'une filière belge.

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Commentaires

2 commentaires

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  • Acheter le même lait à 1.25€ au lieu de 1€, pour que le producteur reçoive 0.11€ en plus, faut pas être très malin... Ils vont où les 0.14€ supplémentaires? Tant qu'à faire, achetez le lait à 1€ et donner 0.25€ directement au producteur, même avec taxes il gagnera plus.

    Thierry Frayer
     Répondre
  • Et là Nollet ne dis rien. C'est vrai, c'est trop concret et les pets de vaches polluent. Diminuons la production de CO2, diminuons les discours des inutiles.

    Daniel Legros
     Répondre