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Après une année 2022 clémente sur le front des morsures de tiques en Belgique, le petit parasite a grignoté du terrain en 2023 avec près d'un millier de morsures en plus qu'un an auparavant. Son nombre reste malgré tout plus faible que la moyenne des années précédentes, relativise mardi dans un communiqué l'Institut de santé publique Sciensano.
L'an passé, 5.896 morsures de tiques sur des humains ont été recensées, contre 4.918 en 2022, soit presque 1.000 morsures de plus. Ces signalements concernaient principalement la Flandre (62,7%), suivie dans une moindre mesure par la Wallonie (36%). A Bruxelles, les notifications ont été très limitées (1,3%).
En 2023, l'incidence, c'est-à-dire le nombre de morsures de tiques déclarées pour 100.000 habitants, était toutefois de nouveau plus élevée en Wallonie (58, pour un total de 2.123 morsures rapportées) qu'en Flandre (55 pour un total de 3.694 morsures signalées), une tendance qui se poursuit depuis le début de la surveillance en 2015.
Le nombre de signalements de morsures en 2023 reste nettement inférieur comparé à la moyenne des années 2016 à 2021 (8.569 morsures), observe l'institut.
"L'année 2022 a été une année avec très peu de morsures de tiques signalées. Il n'est donc pas illogique que ce nombre ait à nouveau été plus élevé en 2023", commente Tinne Lernout, chercheuse chez Sciensano. La plupart des morsures de tiques ont été déclarées entre mars et octobre inclus, avec un pic en juin. Alors que le début du printemps signe le retour de la saison des tiques, Sciensano et l'Agence pour une Vie de Qualité (AviQ) invitent les personnes victimes de ces petites bêtes à signaler toute morsure via 'TiquesNet'. Cette plateforme de science citoyenne permet aux autorités sanitaires de suivre l'exposition de la population belge aux morsures de tiques dans le temps et dans l'espace.