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On a reparlé de la crise que traverse actuellement Delhaize ce week-end et plus largement de la grande distribution, dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche. Comeos, la Fédération du commerce et des services, évoque le poids des charges sociales en Belgique. Une caissière en Belgique coûte 30% de plus que chez nos voisins, ce qui oblige parfois les patrons à faire des choix.
Zoran est patron d’un supermarché à Boninne (Namur). Les charges sociales sont tellement conséquentes qu’il doit limiter son nombre d’employés. "Les frais de personnel sont passés en 2021 à 78.841 euros. En 2022, 104.581 euros. C'est un frein. Si je pouvais, j'aurais au moins engagé deux personnes", assure-t-il.
Pour compenser, il travaille lui-même près de 90 heures par semaine. "Je commence à 3h30 du matin. Je cuis les pains, je prépare. On ouvre à 6h. On fait 6-19 tous les jours, sauf le dimanche où on fait 7h-12h30. C'est une charge de travail", ajoute-t-il.
Avant d’arriver en Belgique, Zoran a également été gérant d’un supermarché au Luxembourg durant 2 ans, et en France pendant 14 ans. Il estime que les charges chez nous sont bien plus conséquentes. "Cela pèse sur le coût d'exploitation et sur la société. Oui, il y a une différence", indique-t-il.
Un triste constat que fait également l’Union des Classes Moyennes (UCM). "La Belgique est largement au-dessus en termes de coût-horaire. On est à 41,6 alors que dans d'autres pays comme la France, on est plutôt dans les 37, 37", précise Pierre-Frédéric Nyst, le président de l'UCM.
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Pour l’organisation, cette situation a un impact sur la compétitivité de la Belgique par rapport aux pays voisins. "C'est un frein évident. Cela fait des années qu'on le dit. Il faudra trouver des solutions pour pouvoir sauvegarder la compétitivité de nos entreprises, qui doivent pouvoir se tourner vers l'exportation", poursuit Pierre-Frédéric Nyst.
Pour l’Union des classes moyennes, il est urgent de diminuer les cotisations sociales et revoir la fiscalité dans son ensemble.
