Accueil Actu Belgique Société

Ryanair fait des "pieds de nez" à la loi belge selon les syndicats: ils interpellent Alexander De Croo

Alors que les pilotes belges de Ryanair s'apprêtent à partir en grève pour la troisième fois cet été, les syndicats dénoncent, vendredi dans une lettre ouverte, le "non-respect par Ryanair des législations belges en matière de droit social et du droit du travail". Ils appellent les politiques à réagir rapidement.

"Notre syndicat a organisé plusieurs grèves en 2018 au terme desquelles Ryanair s'était engagé à suivre ces législations. Cependant, cinq ans après, la compagnie Ryanair retourne dans ses travers et conteste maintenant la légitimité de ces législations", déplorent vendredi la CNE, ACV Puls et la Belgian Cockpit Association (BeCA), l'association professionnelle des pilotes de ligne de Belgique.

Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Alexandre De Croo et au Ministre-Président de la Wallonie, Elio Di Rupo, les organisations syndicales appellent les politiques à "agir au plus vite, dans le cadre de vos compétences, afin que cette entreprise cesse de se comporter comme si elle était au-dessus des législations".

"À titre d'exemple, les pilotes employés de la compagnie ont introduit une action judiciaire et la compagnie décide d'imposer le retrait de ces actions en échange d'une nouvelle convention collective de travail", illustrent-ils.

Face à ces "pieds de nez à notre législation sociale", les syndicats estiment n'avoir pas eu d'autre choix que "d'organiser plusieurs jours de grève dans le courant de cet été afin de démontrer notre mécontentement et dans l'espoir que nos droits soient respectés."

Durant les grandes vacances, les pilotes de la compagnie irlandaise à bas-coût sont partis en grève les week-ends du 15-16 juillet, du 29-30 juillet et ils se croiseront à nouveau les bras les 14 et 15 août. Ils réclament la restauration de leur salaire après les coupes concédées au moment de la pandémie de Covid-19. Ils pointent également des problèmes concernant leur temps de repos. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous