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"Restaurants, brasseries, snacks, campings, tout le monde cherche des étudiants": l'Horeca recrute en masse pour les vacances

Le secteur HoReCa en Wallonie, manque cruellement d’étudiants depuis quelques années. Ce phénomène a été renforcé depuis la réouverture des établissements post-covid. 

Depuis le covid, une grande partie du personnel a rendu son tablier, préférant des horaires plus stables et les jeunes sont désormais plus attentifs à leur équilibre entre études, job étudiant et vie privée. Conséquence : beaucoup sont moins enclins à accepter les conditions de travail imposées par le secteur Horeca. "C'est fatigant, on doit nettoyer des choses qui ne sont pas très chouettes, les gens ne sont pas toujours sympas", imagine une étudiante interrogée. "On nous demande beaucoup pour une rémunération qui n'est peut-être pas assez attrayante par rapport à la charge de travail qu'il y a derrière", poursuit un autre élève. Une mauvaise réputation qui ne favorise pas le renforcement des effectifs dans les établissements à l'approche de l'été.

Mais à quelques semaines des grandes vacances, l'Horeca souffre et le manque de serveurs, cuisiniers ou barman se fait cruellement ressentir. D'où la campagne de recrutement massive lancée par la Fédération Horeca Wallonie.

De nombreux jobs étudiant sont effectivement à pourvoir notamment dans ce secteur. L'Horeca est en recherche active de mains d'œuvre pour compléter les équipes des établissements. Luc Marchal, président de la Fédération HoReCa Wallonie, est inquiet : "La situation est assez préoccupante, ce qui fait que le secteur se tourne forcément, outre les flexijobs, vers le travail étudiant", explique-t-il. "Les restaurants cherchent, les brasseries, les friteries, les snacks, les campings, tout le monde cherche à recruter des étudiants… Les horaires s'adaptent pour que tout le monde soit heureux de travailler et accepte de travailler dans le secteur de l'Horeca qui manque crûment de main d'oeuvre."

"Il n'y a pas de routine"

Heureusement, le tableau n'est pas totalement noir pour l'Horeca. Certains jeunes y ont trouvé même une voie: "Moi, c'est ma passion, j'adore ça, c'est un domaine qui me fascine", a confié un étudiant croisé dans les rues de Louvain-la-Neuve. "L'avantage, c'est le côté social, on rencontre énormément de gens, aucune journée n'est la même, il n'y a pas de routine et niveau inconvénients, ce sont les horaires, des fois, on peut finir tard et c'est parfois dur de s'adapter entre deux shifts."

 

 

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