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Ces derniers mois, les fusillades se sont enchaînées à Bruxelles. Dans le cadre de notre sondage RTL info-Ipsos-Le Soir, nous vous avons donné la parole pour entendre vos pistes de solutions afin de vaincre la criminalité et la violence liée au milieu de la drogue.
Des coups de feu pour régler les comptes du milieu de la drogue : ces images ont inondé notre quotidien il y a quelques semaines. Pour tenter d'endiguer ce problème, nous vous avions demandé d'indiquer la solution la plus efficace contre ces violences dans notre sondage.
Pour 34% des Belges, il faut punir immédiatement les auteurs. Seulement, aujourd'hui, ce ne sont pas les peines, mais leur effectivité qui pose problème. "Ça veut dire qu'il faut avoir de la place dans les prisons pour pouvoir effectuer les peines les plus lourdes, il faut avoir des assistants de justice pour suivre les personnes qui ont un suivi, notamment au niveau probatoire, et il faut qu'il y ait des lieux pour effectuer des peines de travail et ne pas attendre deux ans avant de pouvoir les faire, sinon ça n'a aucun sens", note Denis Goeman, juge au tribunal correctionnel de Bruxelles.
Pour venir en aide aux forces de l'ordre, vous êtes 28% à choisir la création d'équipes de police spécialisées pour venir à bout des narcotrafiquants, ce qui existe déjà, mais il faut 7 ans pour former un enquêteur spécialisé en stupéfiants.
"Combler la carence en personnel est une chose, faire en sorte que ces personnes deviennent des enquêteurs complètement dans le job, ça va être beaucoup plus long, parce qu'il y a la formation de base d'une année et demie, y compris le stage, et puis l'expérience à acquérir nécessairement. En effet, on ne devient pas enquêteur spécialisé du jour au lendemain, même si on est policier", note Vincent Gilles, porte-parole du SPLF Police.
Prochaine solution proposée : sanctionner plus durement les consommateurs. Plus d'un Belge sur cinq y est favorable. Si, pour l'utilisation récréative de drogue, les amendes peuvent dissuader les utilisateurs, elles sont inutiles face aux personnes dépendantes. Pour eux, la clé, c'est l'accompagnement : à Gand et à Charleroi, il est déjà proposé par le parquet.
Enfin, seuls 8% des Belges proposent de légaliser la drogue et 5% proposent de réserver des places prioritaires dans les prisons des établissements déjà en surpopulation.