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Le troisième volet de la saga Terrifier est en pleine polémique. Ce film d'horreur est si violent qu'il a été interdit aux moins de 18 ans dans certains pays, comme en France, mais pas chez nous, où il est seulement déconseillé aux mineurs. Pourquoi cette différence d'appréciation ?
L'histoire de Terrifier 3 est très simple : un clown déguisé en Père Noël s'amuse à massacrer des gens durant les fêtes. Mais si le film se fait remarquer, c'est pour sa représentation de la violence. Il fait même l'objet d'une mise en garde.
Cependant, cet avertissement ne fait pas peur aux plus jeunes. "Ça m'a donné envie, je ne suis pas quelqu'un qui est traumatisé facilement, j'aime bien me faire peur, simplement", explique Leïla, 14 ans.
Après 2h05 de séance, un mot revient chez tous les spectateurs : "C'était très gore, des fois, il y avait juste des moments qu'il ne fallait pas regarder, mais sinon ça va", "Il était assez gore, on va dire, c'était assez violent, mais ça va encore, je m'attendais à pire", expliquent-ils.
Frédéric David, directeur d'un cinéma, explique l'ampleur du phénomène autour de ce film. "Les films d'horreur attirent quand même pas mal de monde. (...) En France, comme aux États-Unis, ce sont des films qui attirent beaucoup, beaucoup de monde".
Il faut savoir qu'en France, le film est interdit aux moins de 18 ans. Chez nous, il est déconseillé. La Belgique a opté en 2020 pour la recommandation plutôt que l'interdiction. "Avec les bornes automatiques, il est impossible pour les cinémas de contrôler l'accès à l'entrée. De plus, les spectateurs ont accès à des contenus sur d'autres supports qu'au cinéma", peut-on lire dans un message du Centre du cinéma et de l'audiovisuel.
Et alors qu'il cartonne aux États-Unis ainsi qu'en France, l'aspect gore du film est utilisé d'un point de vue marketing. "C'est sûr qu'il y a des scènes d'ultra-violence et très gore qui sont montrées à l'écran. Après, le plus important pour nous et notre rôle de distributeur, c'était de rendre accessible un film qui amène quelque chose de différent, avec un vrai délire de mise en scène", explique Vivien Vande Kerckhove.
En Belgique, le film est programmé dans une cinquantaine de salles.