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"Pour me protéger des microbes", "Une protection pour tout": certains portent encore le masque, mais est-ce réellement nécessaire?

Trois ans après le début de la pandémie de Covid-19, la plupart d'entre nous ont "abandonné" le port du masque. Il faut dire qu'en-dehors du milieu médical, et des pharmacies, il n'est plus obligatoire depuis un moment. Et pourtant, certains ont, malgré tout, choisi de continuer à le porter. Et ils disent avoir de bonnes raisons.

Dans les rayons d'un supermarché à Gosselies ce lundi matin, nous avons croisé des clients qui portaient encore le masque. Un geste et un réflexe qu'ils ont gardé depuis la crise covid. "C'est pour me protéger de tous les microbes qui courent pour l'instant. Il y a toujours la grippe", explique Edouard, un client croisé dans la grande surface carolo. "C'est une protection pour tout. Et on protège en même temps les autres si on a un problème aussi", souligne un autre client.

Aux abords du centre commercial Rive Gauche, à Charleroi, là aussi, nous rencontrons sans difficulté des convaincus du port du masque. "Je le mets dans les bus, dans les magasins et sur le marché", nous confie une passante dans la rue. "Sur la route, sur le chemin si on croise trop de monde, je le porte... même à l'extérieur", affirme une autre personne rencontrée à Charleroi.

Pour l'heure, aucune étude n'existe pour quantifier le pourcentage de personnes souhaitant conserver ce réflexe. Mais Anne Simon, spécialiste en prévention contre les infections à Jolimont, constate l'usage toujours présent de masques dans nos environnements. "On a tellement dit que le masque était une barrière de sécurité que, si en plus, ils sentent qu'ils sont un peu fragiles, je pense que c'est un réflexe adéquat et on ne peut pas leur reprocher. On voit surtout ça chez les personnes âgées", remarque cette spécialiste.

Chez un grossiste en médicaments, on livre actuellement quelques milliers de masques chaque mois en pharmacie, pou des particuliers. Et cela se ressent encore dans les ventes. "Dans la période avant covid, c'était vraiment très rare qu'on vende des masques. Et ici, les ventes restent encore très importantes par rapport à février 2020, juste avant le covid", confirme Xavier Dehombreux, directeur de Febelco Frameries.

Si le masque semble donc toujours une barrière efficace contre les maladies comme la grippe, notamment, elle doit être renforcée. "Ça doit être assorti d'autres mesures comme, notamment, l'hygiène des mains, lorsqu'on a touché des surfaces", poursuit la spécialiste en prévention contre les infections.

De manière générale, il est conseillé aux personnes malades et contagieuses de porter, elles, ce fameux masque pour réduire les risques.

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