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Plus de 17.000 enfants n'ont toujours pas d'endroit de camp pour l'été prochain: "Certaines prairies se louent désormais plusieurs milliers d'euros"

Plus de 420 groupes cherchent encore un endroit à louer pour organiser leur camp d'été cette année, annoncent de concert tous les mouvements de jeunesse francophones jeudi. Cela représente 18% du nombre total des groupes, soit 17.300 enfants.

Concrètement, les animateurs et animatrices responsables sont à la recherche de 424 endroits de camp pour cet été, un chiffre légèrement supérieur à celui de l'an dernier. Pour être plus précis, ils ont besoin de 275 bâtiments (écoles, salles des fêtes, infrastructures sportives, etc.) et de 149 prairies pour y planter des tentes.  

La majorité des groupes impactés sont ceux qui ont été forcés de décaler leurs dates habituelles de camp de la première à la deuxième quinzaine de juillet en raison de la réforme du rythme scolaire, indiquent les mouvements de jeunesse francophones.  

"Différentes interpellations de nos animateurs et animatrices font état d'une explosion des coûts de location. Certaines prairies se louent désormais plusieurs milliers d'euros, soit bien au-delà du montant de 1,5 euro par participant et par nuit préconisé par l'ASBL Atouts Camps, experte en la matière", fait savoir le communiqué de presse.  

Autre obstacle rencontré : le matériel, tel que les tentes, est plus difficile à partager "puisque les groupes partent en camp durant les mêmes périodes".  

Les grandes colonies sont, de plus, limitées dans leurs possibilités puisque certains règlements communaux imposent un nombre maximal d'adhérents.  

Pour pallier la pénurie, la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé début février un appel à projets à hauteur de près d'1,5 million d'euros afin de soutenir les travaux nécessaires à la transformation des locaux des mouvements de jeunesse en endroits de camps. "Les subventions octroyées s'élèveront à hauteur d'un montant maximum de 20.000 euros par an par lieu d'implantation ou d'activités des groupes locaux de mouvements de jeunesse", souligne un précédent communiqué de presse de la ministre francophone de la Jeunesse, Valérie Glatigny.  

Toutefois, l'ASBL Les Scouts, la Fédération Nationale des Patros, les Faucons Rouges, les Guides ainsi que les Scouts et Guides Pluralistes de Belgique insistent : "Cela ne suffira pas !".  

C'est pourquoi ils lancent ensemble un appel à l'aide aux propriétaires de bâtiments et de prairies à louer, aux directeurs d'écoles, aux communes ou provinces. Tous ont une partie de la solution entre leurs mains.

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