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La grève des services publics sera aussi suivie par les pompiers bruxellois. Cela commence à poser de sérieux problèmes de sécurité. Entre ce mouvement de protestation et les certificats médicaux, il n'y a plus assez de personnel pour assurer plusieurs missions de grandes envergures simultanées.
Un véhicule en moins dans le garage d'une caserne à Bruxelles. Le camion n'est pas en intervention, il renforce une autre caserne en manque d'effectifs. "Hier, on avait quatre autopompes disponibles sur onze. Aujourd'hui, six sur onze. Il y a toute une partie de la région Bruxelles-Capitale qui est dégarnie et n'a pas de secours incendie", indique Eric Labourdette, permanent SLFP des pompiers de Bruxelles.
Au total aujourd'hui, un effectif de 122 pompiers au lieu des 160 à 170 habituels. Conséquence: trois postes bruxellois disposent uniquement d'ambulances et ce sont des volontaires de la Croix-Rouge qui assurent la sortie de trois d'entre elles. "Jusqu'à présent, on a eu les moyens d'assurer toutes les interventions, mais il faut bien reconnaître qu'hier dans la soirée, s'il avait fallu encore appeller des secours, on aurait fait appel à des collègues du Brabant flamand", explique Pierre Menu, le directeur général adjoint des pompiers de Bruxelles. "Le matin, on réquisitionne nos pompiers, ce qui est la première fois et les signe du malaise qu'ils ont par rapport à leurs revendications."
Enervés mais aussi stressés, les pompiers craignent l'impact dramatique de la situation pour les citoyens. "D'un côté, les pompiers sont convaincus de l'importance de la grève. De l'autre, c'est un déchirement pour eux de savoir qu'on pourrait ne pas être en mesure d'assurer toutes les interventions", écrit Pierre Adams, le délégué CGSP des pompiers de Bruxelles.
La grève des pompiers se poursuit jusqu'à samedi. Demain, les conditions des travail resteront difficiles.
