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De nombreux étudiants ont participé jeudi soir à une nouvelle manifestation à Bruxelles devant l'ambassade israélienne, contre la guerre à Gaza. Plusieurs centaines de personnes ont protesté sans incident, cette fois. Mais souvent avec détermination, et même émotion. Qui sont ces manifestants et que demandent-ils précisément ?
À 18h hier soir, ils sont à nouveau quelques centaines à se réunir à Uccle, à deux pas de l'ambassade d'Israël. "Free Palestine", scandent les manifestants.
C'est la troisième manifestation d'affilée cette semaine, les deux premières se sont mal terminées avec des affrontements entre casseurs et policiers, mais les manifestants ont tout de même tenu à revenir. "Au contraire, j'étais là le premier jour, j'étais là le deuxième jour, je suis revenu le troisième jour, parce que je suis un être humain, et à Gaza, il y a des êtres humains qui sont en train de souffrir, qui sont en train de se faire bombarder à l'instant même où je suis en train de parler," explique un jeune homme.
C'est important de se mobiliser contre ça
La foule est essentiellement composée de jeunes, des étudiants, quelques familles aussi, et des personnes issues du milieu associatif. "J'ai aussi vu de mes propres yeux la situation en Palestine il y a quelques mois, avant le 7 octobre, et c'est d'autant plus palpable. C'est important de se mobiliser contre ça", estime une jeune femme.
Les revendications sont claires, un cessez-le-feu immédiat, et un retrait des troupes israéliennes de Gaza. "Il y a des gens qui se font massacrer, et nous on regarde ça, et on ne fait rien. Et vu que nous on n'a pas tellement de pouvoir, on est là pour manifester, pour essayer de dire au gouvernement, faites quelque chose, faites en sorte que ça bouge", explique une manifestante.
Quand je vois des enfants terrorisés comme ça, et ce qu'ils vivent, c'est juste invivable
"J'ai vécu la guerre en Guinée avant de venir ici en Belgique, et quand je vois des enfants terrorisés comme ça, et ce qu'ils vivent, c'est juste invivable. Et je me dis que je ne peux pas rester à la maison, à rien faire. Je me dis que je me dois d'être là", confie également un manifestant. "Je crois que dans ces moments-là, il faut être tous solidaires, pas envers un peuple ou quelque chose de précis, mais envers une humanité qu'on a tendance à perdre et qu'il faut retrouver absolument", estime encore un jeune homme.
Vers 21h, la manifestation se mue en cortège, direction l'Université Libre dde Bruxelles (ULB), sous les encouragements des automobilistes. Il n’y a pas eu de casseurs, ni d'incidents cette fois. Le rassemblement se termine dans le calme, au siège de la contestation étudiante.