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Manifestations et blocages d'entreprises: les syndicats mettent un coup de pression sur le secteur énergétique et les autorités

Le syndicat socialiste a mené plusieurs actions, parfois accompagné du syndicat chrétien, dans tout le pays jeudi matin pour appeler les autorités à faire plus face à la crise des prix de l'énergie.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées jeudi matin, dès 6h30, à Roux (Charleroi) devant la centrale d'Amercoeur exploitée par Engie-Electrabel. Elles veulent dénoncer notamment l'explosion des prix de l'énergie et la détresse des ménages face aux factures.

L'action, baptisée "Un pull ne suffira pas", est organisée par les syndicats en front commun mais s'adresse bien plus largement qu'à leurs "bases" puisqu'y sont conviés travailleurs, demandeurs d'emploi avec ou sans affiliation syndicale mais aussi le monde associatif. Aux participants, les syndicats ont demandé d'apporter un pull que certains ont accroché aux grilles de la centrale.

Par les pancartes déployées, l'action a résonné des revendications exprimées il y a quelques jours par les syndicats : blocage des prix de l'énergie, taxation des superprofits ou encore arrêt des politiques de privatisation de l'énergie.



 

Plus de 400 manifestants devant le siège namurois d'Engie-Electrabel

Plus de 400 manifestants ont quant à eux répondu à l'appel de la FGTB et se sont rassemblés, jeudi à l'aube, devant le siège namurois d'Engie-Electrabel, a constaté l'agence Belga dans la capitale wallonne.

La FGTB Namur avait annoncé, mercredi, l'organisation d'une "action choc", destinée à protester contre les surprofits des producteurs d'énergie et les mesures jugées insuffisantes prises par les pouvoirs publics pour aider les travailleurs à affronter la crise énergétique. Selon les représentants de la FGTB présents à Namur, entre 400 et 500 personnes se sont rassemblées jeudi matin peu avant 6h00 devant le siège namurois d'Engie-Electrabel.

"C'est un succès dans la mesure où notre appel a été entendu. Outre cette action de visibilité destinée à dénoncer les surprofits au regard de la situation dramatique que vivent de nombreux travailleurs et citoyens, il s'agit aussi de mobiliser en vue de la grève générale qui aura lieu le 9 novembre", explique Jonathan Hubert, secrétaire régional à la centrale générale de la FGTB Namur-Luxembourg.

Des pains au chocolat et des brochures explicatives ont été distribués aux automobilistes sur le boulevard de Merckem et des revendications ont été affichées sur le bâtiment d'Engie-Electrabel. Les représentants syndicaux annoncent que leur action prendra fin jeudi en milieu de matinée.

Des actions "coup de poing" à Hautrage et Feluy

Des militants de la FGTB de Mons-Borinage et du Centre ont mené jeudi des actions "coup de poing" à Hautrage, devant le site d'Engie Electrabel, et à Feluy, devant le site de TotalEnergie. L'objectif du mouvement était de dénoncer l'augmentation "complètement disproportionnée et injuste" des prix de l'énergie (gaz, électricité, mazout, pellets, ...).

"Nos différentes actions ont été trop peu entendues par le gouvernement. Il est donc nécessaire de continuer à dénoncer cette injustice sociale qui va amener de nombreuses personnes à être dans l'impossibilité de payer leurs factures", a justifié la FGTB, qui a mené des actions jeudi matin en plusieurs endroits du pays, dans le but de "faire monter la pression avant la grève générale qui se déroulera le 9 novembre. 

"Notre action vise les entreprises actives dans le secteur énergétique", a expliqué Ahmed Ryadi (FGTB-Centre), à Feluy où quelque 250 militants étaient rassemblés jeudi matin. "Nous ciblons clairement les surprofits réalisés sur le dos des travailleurs et des entreprises. Nous demandons la taxation immédiate des surprofits, le blocage des prix de l'énergie et la nationalisation du secteur énergétique qui est trop stratégique pour le laisser au privé." "Nous avons choisi un bâtiment hautement symbolique à savoir celui d'Engie Electrabel, qui réalise d'énormes surprofits sur le dos des travailleurs et travailleuses", a précisé Jason Dieu (FGTB) à Hautrage, où quelque 400 militants s'étaient rassemblés. "Nous voulons que le gouvernement belge et l'Union européenne prennent immédiatement des mesures concrètes, adaptées, audacieuses et solidaires face à cette urgence historique."



 

Environ 2.500 manifestants devant Tihange

La FGTB organisait jeudi matin une grande manifestation devant la centrale nucléaire de Tihange pour réclamer des solutions face à l'augmentation des coûts de l'énergie.

Le rassemblement a rencontré un franc succès puisque 2.500 personnes, environ, y ont pris part, a estimé le syndicat auprès de l'agence Belga. Des problèmes de circulation ont d'ailleurs été constatés.

Les premiers manifestants se sont rassemblés aux alentours de 9h30. Puis les représentants syndicaux ont pris la parole peu après 10h00 pour dénoncer les mesures "insuffisantes" prises récemment par le gouvernement: "Ce ne sont pas des petites aides qui vont permettre à la population de s'en sortir, il faut un blocage des prix", a notamment clamé Minervina Bayon, secrétaire régional de la FGTB.

Le syndicat a également une nouvelle fois réclamé la révision de la loi de 1996. Les manifestants se sont dispersés aux alentours de 11h.

Les perturbations sur le réseau TEC

Par ailleurs, des perturbations attendues sur le réseau Tec. Dans certaines régions, la circulation des bus pourra être fortement perturbée, a prévenu l'entreprise publique wallonne de transports en commun. Les voyageurs sont donc invités à consulter la page Facebook du Tec ou contacter le call center de leur région par téléphone, ce jeudi, pour connaitre l'état du trafic. Une grève interprofessionnelle est prévue pour le 9 novembre, dans la foulée des actions de ce jeudi, à l'appel de la FGTB et de la CSC. La CGSLB ne participera pas aux actions de ce jeudi 20 octobre. En revanche, elle soutient les travailleurs et les travailleuses qui feront grève le 9 novembre.

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