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"Les listes d'attentes sont kilométriques" pour placer les enfants en danger: les juges de la jeunesse bruxellois tirent la sonnette d'alarme

Après avoir tiré la sonnette d'alarme sur le manque de places en structure d'accueil d'urgence, les juges de la jeunesse bruxellois rencontreront la ministre de l'Aide à la jeunesse, Valérie Glatigny. La justice bruxelloise ne se sent plus à même d’assurer correctement sa mission de protection des enfants en danger.

"Bien souvent, nous n'avons pas d'autre choix que de devoir éloigner un jeune de son milieu familial, de le placer dans une institution d'aide à la jeunesse pour qu'il reçoive ce dont il a besoin. Ces places ne sont pas disponibles avant un très long délais. Bien souvent, il s'agit d'un an et demi, deux ans, ou trois ans, les listes d'attentes sont kilométriques", justifie le juge de la jeunesse à Bruxelles, Olivier Mallinus.

La ministre de l'Aide à la jeunesse Valérie Glatigny souhaite entendre les besoins des magistrats, les objectiver et dégager des solutions. La ministre est pourtant consciente des limites du budget : "On a débloqué 12 millions structurels et cela ne sera manifestement pas assez"

A Bruxelles, 513 enfants en danger sont inscrits sur la liste d’attente pour entrer dans un service résidentiel général. Dans certaines catégories d’âge, le délai d’attente pour intégrer un milieu institutionnel est de 3 ans. Elle admet qu'il manque actuellement 117 places. "On sait que le placement peut durer et il est aussi extrêmement coûteux. On souhaite agir en amont, sur la prévention", ajoute Valérie Glatigny.

Avant la prévention cependant, il y a des urgences à régler rappelle le juge Olivier Mallinus : "Quand nous intervenons, cela signifie que tout ce qui peut être mis en place avant n'a pas marché. Si, quand on arrive dans cette phase critique, on a pas de solutions, c'est inacceptable".

Cette réunion se tiendra à 16h30, pendant une heure.

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