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Les Alliés ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944. Comment s'est déroulée cette opération ?
C'est arrivé le 6 juin 1944, le débarquement de Normandie dont on fête cette année les 80 ans. Pierre Muller, gestionnaire de collection au Musée royal de l’Armée et invité du podcast "C'est arrivé un jour", nous raconte ce moment historique.
La Normandie, un choix stratégique
"Les Allemands étaient assez surpris, ils ne s'attendaient pas à ce que les Alliés débarquent en Normandie. Ils auraient plutôt opté pour le Pas-de-Calais, pour la simple raison que c'est le chemin le plus court pour atteindre l'Allemagne", explique Pierre Muller.
"Une autre possibilité aurait été éventuellement la côte belge", ajoute-t-il. "Mais là aussi, il y a des problèmes d'ordre stratégique parce que la côte belge est bien défendue par le mur de l'Atlantique, mais aussi par des bancs de sable qui auraient gêné le débarquement. Donc, in fine, la région qui se prête le mieux à un débarquement à cette époque-là en 1944 est la Normandie".
"Une armée en plastique"
Pour duper les Allemands, les Alliés vont mettre en place des stratagèmes astucieux : "Ils vont faire croire aux Allemands qu'ils vont débarquer ailleurs. On va voir dans des régions d'Angleterre proches du Pas-de-Calais, des fausses armées qui vont être mises en place et des faux chars gonflables. (…) Il y aura effectivement des armées en plastique. Les Alliés vont même pousser le vice jusqu'à créer de faux trafics radio avec de faux messages".
Pourquoi le 6 juin ?
"Ce sont essentiellement des critères météorologiques qui vont jouer", répond Pierre Muller. "Tout d'abord, pour les parachutistes, il faut une nuit durant laquelle il y a une certaine visibilité, donc avec une pleine lune si possible. Avant de débarquer sur les plages, on envoie aussi des parachutistes à l'intérieur des terres pour que les troupes ne soient pas gênées par des défenses allemandes". Les troupes doivent "surtout éviter les tempêtes qui sont quand même relativement courantes dans la Manche", ajoute l’historien.
Bien que le débarquement ait été anticipé, le déroulé des opérations ne se passera pas comme prévu. Les pertes seront colossales : "Il y a environ 10 000 hommes perdus dans chaque camp".
Par la suite, d’autres opérations et débarquements auront lieu, aidant les Alliés à pousser les Allemands en dehors de la France.
N'a pas l'air d'être un grand historien du débarquement le Pierre Muller. Front de l'Est et chantage de Staline... Echec relatif du débarquement en Sicile (avancée trop lente)... Opération Fortitude... Allemands absolument pas surpris... Débarquement à marée basse (cf début juin) Bref, on se croirait dans le film "Le Jour le plus long"
Eros Spagiattore