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Les agriculteurs ont levé la plupart des barrages routiers: voici les promesses qui ont fait baisser la tension

Cette semaine est bien différente que la précédente pour les agriculteurs. Blocages des routes la semaine passée, et retour au calme depuis hier/dimanche.

Hugues Falys, le porte-parole de la FUGEA (la Fédération Unie de Groupements d'Éleveurs et d'Agriculteurs), a fait le point sur la situation dans le RTL info 13H en répondant à nos questions.

Les agriculteurs ont levé la plupart des barrages... Selon la FUGEA, la raison principale est très terre-à-terre...

"Effectivement, je suis dans les champs aujourd'hui, d'autres agriculteurs sont dans les étables pour rattraper le retard. Les animaux ont besoin de soins tous les jours. Je pense qu'il y a une fatigue qui s'est installée aussi. Des mesurettes ont été annoncées pour calmer les esprits, mais il faut continuer le combat."

Quels résultats avez-vous obtenus?

"On peut se contenter de la remise en route de la concertation, qui vise à forcer l'agroalimentaire et la grande distribution à se mettre autour de la table, avec les agriculteurs, pour discuter des prix. On sera très vigilants à ce que les pouvoirs publics s'investissent dans cette concertation de chaîne, et ne soient pas là en spectateurs. Car il faut imposer aux seconds de rémunérer correctement les premiers. C'est une mesure qui va dans la bonne direction. L'administration s'est engagée aussi sur une taskforce, avec une simplification administrative. On verra ce que ça donnera. Cela demandera beaucoup de réunions. En revanche, on est nettement moins satisfaits de ce qui se passe au niveau de l'Europe, au niveau de l'établissement des prix. C'était notre revendication principale, que cette politique ultralibérale de l'Europe, soit remise en question. A la place de ça, il y a une remise en question des réglementations environnementales. A la FUGEA, on ne demandait pas cette remise en question. On disait simplement que la transition de l'agriculture doit continuer, le green deal est indispensable, mais pour pouvoir l'appliquer, il faut que les agriculteurs travaillent dans des conditions économiques raisonnables. Il faut commencer par gagner sa vie pour pouvoir changer les pratiques. Et à ce point de vue-là, il n'y a pas de réponse de l'Europe, sur une maîtrise des prix agricoles et sur l'arrêt des négociations qui conduisent à du libre-échangisme et à des accords internationaux déséquilibrés pour le secteur agricole."


 

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