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Ils s'appellent Bernard, Daniel, Marie France, Nicole...ils sont 12 au total, de 65 à 95 ans, ils ont tous accepté d'évoquer leurs meilleurs souvenirs de vacances. De 1935 à aujourd'hui, de Blankenberghe à Rochehaut en passant par Cannes, Rome, la grèce et le Portugal...On vous emmène tout l'été en vacances, direction : un autre siècle. Tout cet été, on va vous parler 2 chevaux, Nationale 7, carte postale et caravane.
Le papa de 2024 ne ressemble plus du tout au papa d'il y a 50 ou 60 ans. À cette époque, quand les familles partaient en vacances, il ne faisait pas toujours partie du voyage. "Papa avait rarement de vacances. Les maris envoyaient leur femme et les gosses chez notre grand-père paternel, et là, on se retrouvait avec les tantes, les cousins et cousines. Les maris venaient les rejoindre le week-end", témoignent Nadine et Christine.
Nicole, 89 ans aujourd'hui, se souvient bien du sien. Il était à Knokke avec sa femme et ses filles. Il travaillait très dur l'année et l'été, il avait besoin de repos et de sommeil. "Papa avait toujours travaillé, même en pleine guerre. Ce qui fait qu'il s'était endormi en plein soleil sur la plage", se remémore-t-elle.
Pour Annette, les souvenirs d'été avec son papa remontent à avant la guerre, mais ils sont encore bien vivaces. "On est même allés à Burenville, dans un bel hôtel. On allait promener avec ma mère et mon père revenait le soir. Mon père ne prenait pas de congés et travaillait à Ciney, mais il était très gentil avec nous. Quand mon père rentrait dîner, on allait sur ses genoux. Ma sœur allait sur un genou et moi je filais sur l'autre".
Sur la route des vacances, le papa était le plus souvent au volant et il avait quelques astuces pour que la route se passe au mieux. Celle du papa de Marie-France ne passerait plus aujourd'hui. "Mes frères, à l'époque, on leur donnait une cuillère à café de Théralène qui était un sirop pour la toux mais qui endormait les enfants bien longtemps après, qui a été interdit".
L'été, une période bénie par les enfants de l'après-guerre, un moment où le temps s'arrêtait, où l'on pouvait profiter pleinement de son papa. "Le restant de l'année, on se croisait pour ainsi dire". "C'était surtout l'occasion de se retrouver alors que mon papa était comptable, il avait beaucoup de travail même à la maison et donc on avait peu d'occasions de se parler".
Marie-France passait peu de temps avec son papa durant l'année, c'est pour cela qu'elle se souvient si précisément de ses premières vacances en Bretagne. "Mon papa travaillait en plus, il donnait des cours du soir deux jours par semaine. Il revenait à 9h30 du soir, donc il ne nous voyait pas. Je me souviens que ces vacances-là, il a beaucoup joué avec nous".