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Le collectif des accompagnateurs de train de Namur, soutenu par le CGSP et le SLFP Cheminots, ont mené mardi matin une action de grogne en gare de Namur. Ils dénoncent la disparition du cash à bord des trains, prévue par la SNCB à partir du 1er mai.
Une trentaine de travailleurs ont répondu au rendez-vous, tout comme Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP). De 07h30 à 09h00, ils ont sensibilisé les navetteurs en distribuant notamment des tracts "SOS cash". Cette action, soutenue par Test-Achats, invite les citoyens à signer en ligne contre la disparition généralisée des distributeurs de billets.
A partir du 1er mai, il ne sera plus possible de régulariser son billet de train en payant en cash une fois à bord. Pour les accompagnateurs, c'est inacceptable. "Il n'y a eu aucune communication préalable. Nous avons appris cette mesure fin janvier en découvrant des affiches dans les trains", a regretté Farah Jacquet, accompagnatrice de train et déléguée CGSP Cheminots.
"Nous estimons que c'est une décision discriminatoire. Nous voulons offrir un service de qualité aux voyageurs et ils doivent pouvoir payer comme ils le souhaitent", a-t-elle ajouté.
En outre, les accompagnateurs pensent aux jeunes n'ayant pas accès à un compte bancaire, aux personnes sous tutelle, aux touristes et migrants, au public précarisé... mais aussi à celles et ceux dont le compte en banque est parfois vide en fin de mois. Cela, sans oublier les citoyens qui ne souhaitent pas payer par voie électronique pour des raisons idéologiques.
L'objectif invoqué par la SNCB est de diminuer les agressions envers les accompagnateurs, au nombre d'une vingtaine en 2022. Or, ces derniers estiment que la mesure pourrait justement avoir l'effet inverse, la régularisation des tickets représentant environ 50% des conflits avec les voyageurs, selon eux.