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L’Ukraine demande des chars léopards. La Défense belge n'en a plus. Elle les a vendus à une société de défense belge, qui aujourd'hui les revend à un prix exorbitant.
Des rangées de char léopard de fabrication allemande. Une foule d’autres véhicules blindés dont certains figurent sur la liste de souhaits de l’Ukraine. Freddy Versluys nous a montré un hangar situé à Tournai. En 1989, il a rejoint une société de défense belge et a rachèté du matériel ancien. Il estime qu’un jour, il y aura à nouveau une forte demande. "Ici, nous avons le fameux léopard 1, une version A5, un léopard belge. Nous l’avons acheté, il y a environ 8 ans sur le marché. Ils sont disponibles à la vente par ici, mais nous ne pouvons pas les utiliser telle quelle bien sûr", dit le directeur général d’une société de défense belge.
La Belgique qui n’a plus de char dans son stock de défense a exploré la possibilité de racheter les chars vendus à Freddy Versluys pour les envoyer en Ukraine, mais pour la ministre de la Défense, les prix sont déraisonnables et extrêmement élevés. "Aujourd’hui, ces chars ont été revendus pour une somme évaluée à 10-15.000 euros car ils ne fonctionnaient plus. Rien ne nous empêche de les racheter, mais ils ne sont pas opérationnels. Les racheter, ce n’est pas non plus à des prix déraisonnables. On est sur un prix de revente de 500.000 euros pièce", précise Ludivine Dedonder.
De son côté, Freddy Versluys nie avoir été approché par le gouvernement belge et déclare qu’il est difficile d’estimer le prix auquel il vendrait les chars. "Je n’ai jamais donné de prix au gouvernement, donc les prix peuvent aller de 200 à 300.000 euros en fonction de ce que nous devons faire", indique-t-il.
Toute exportation de char léopard nécessiterait l’approbation la Région wallonne où l’entreprise est basée et de Berlin, car les chars ont été fabriqués par une entreprise allemande
