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"La moitié de ma compagnie a été décimée": des vétérans américains mis à l'honneur à Bastogne, 80 ans après la bataille des Ardennes

Ce week-end, nous commémorons la bataille des Ardennes. C'était il y a 80 ans, durant l'hiver 1944. On estime qu'elle a fait 40.000 morts et environ 90.000 blessés. Parmi les survivants, des vétérans américains, qui font cette année un déplacement exceptionnel pour partager leur histoire. 

Ça a été l'une des plus grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale, avec environ un million de militaires mobilisés. Mais c'est aussi la plus meurtrière : en six semaines à peine, des dizaines de milliers de soldats perdent la vie.

Choc Charleston était présent, il était en première ligne. À 101 ans, il se souvient des terribles combats comme si c'était hier : "J'ai perdu beaucoup d'amis. La moitié de ma compagnie a été décimée. Je ne saurais pas vous dire combien sont morts sous mes yeux, mais énormément".

Pour nous, ce sont les dernières commémorations avec des vétérans qui sont présents

L'hiver de 1944 est rude, il neige, il gèle. Il n'est pas rare que les températures descendent jusqu'à moins 20 degrés durant la nuit. "Il faisait froid, il y avait de la neige, mais aussi du vent. On était en guerre contre les Allemands. On avait finalement beaucoup de choses à combattre. C'était très difficile", confie David Marshall.

Alain Larock est un passionné de la Seconde Guerre mondiale. Depuis vingt ans, il participe régulièrement aux commémorations : "Ce sont les dernières années parce qu'ils sont centenaires. Leur déplacement est assez long pour eux, ils deviennent fatigués. Pour nous, ce sont les dernières commémorations avec des vétérans qui sont présents. Tous ces gars sont déjà revenus ici pour partager notre histoire. Moi, c'est la première fois que je reviens à Bastogne. C'était important pour moi". 

Au final, ils étaient une quinzaine à être revenus à Bastogne. Sans doute une dernière fois, pour continuer à transmettre un message aux prochaines générations : celui de ne jamais oublier les sacrifices du passé.

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