La Belgique se prépare-t-elle concrètement à une guerre ? "Il y a un plan de résilience qui se met en œuvre, c'est nouveau"

Membre important de la N-VA et ministre fédéral de la Défense, Theo Francken était l'invité de RTL Info Signatures. Au vu de la situation critique entre la Russie et l'Ukraine, il s'est exprimé sur une possible invasion chez nous. Pourrait-on en arriver à ce scénario ?

"Il y a une grande menace, c'est sûr, parce que l'armée russe est très forte. Et nous, ce n'est pas le cas, parce que nous n'avons pas cette expérience. C'est pour ça que notre posture doit être une posture très forte, très robuste", explique-t-il.

Cependant, il tempère quant à une invasion de la Russie en Belgique. "Une invasion en Belgique, non. Je ne peux jamais dire jamais, mais je pense que non, parce que nous ne sommes pas vraiment une cible pour être envahis. Mais pour les pays baltes, pour la Pologne, pour la Moldavie, pour la Géorgie, oui, il y a aussi beaucoup de risques".

Il rappelle également que, pour les membres de l'OTAN, l'article 5 stipule que lorsqu'un membre est attaqué, c'est "tout le monde qui a été attaqué".

Le plan de résilience

Bien que ce scénario soit encore loin d'être probable, un plan a semble-t-il été mis en place. Celui-ci consiste à protéger, par exemple, nos œuvres d'art, mais également à mettre en place des abris pour la population. Son nom ? Le plan de résilience.

"Il y a un plan de résilience qui se met en œuvre. C'est nouveau. C'est un plan de résilience global pour la Belgique. C'est le centre de crise qui fait la coordination avec la Défense, avec l'Intérieur, avec la Justice, et c'est un plan qui est presque prêt", explique le ministre de la Défense.

Cela signifie-t-il qu'il faut déjà commencer à préparer des provisions ou de l'argent ? Theo Francken tempère. "Je ne veux pas créer la panique, mais c'est difficile d'être un homme politique dans ma position, parce que quand je dis : 'Oui, c'est nécessaire de le faire', on me répond : 'Oui, mais vous voulez créer la panique'. Mais quand je ne dis rien, ils disent : 'Mais pourquoi vous n'avez rien dit ?'. Je pense que les gens doivent se préparer, mais c'est une responsabilité individuelle".

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