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"Je ne vais surtout pas le jeter à la poubelle, c'est réutilisable": cette école est adepte du zéro déchet, mais comment ça marche?

Après l'école sans GSM, voici l'école sans poubelle. Une école maternelle et primaire d'Embourg, en province de Liège, a décidé de supprimer toutes les poubelles classiques. Ne restent que le compost et la poubelle papier. Les élèves sont obligés de reprendre leurs autres déchets chez eux. Le système est-il efficace ? 

Gourde et boîte à tartines, ça, c'est l'équipement de base. Sacha, lui, fait encore plus fort avec sa compote : "Je ne vais surtout pas le jeter à la poubelle, c'est réutilisable. Du coup, après, je vais le laver chez moi et je vais le réutiliser pour une autre fois". Sa pochette est lavable et rechargeable en compote maison, le top.

"Il faut moins polluer"

Le zéro déchet, ces enfants y adhèrent de suite : "Pour les animaux, il faut moins polluer et aussi pour notre planète", estime une élève. "Les mers et tout ça, qu'il n'y ait plus de plastique dedans", dit une autre. "Quand je vois quelqu'un polluer dans la rue, ça me fout la rage. J'ai envie de me battre. J'ai envie de lui dire, ça se jette à la poubelle, monsieur".

Et si jamais il y a quand même un emballage dans la collation ou le pique-nique, tout est prévu : "Ils repartent avec. Donc, s'il y a du cellophane ou de l'aluminium, eh bien, ça repart dans la mallette. Et donc, on ne met pas ça dans les poubelles de l'école", explique Anne-Cyrielle Vincent, directrice de l'école fondamentale du Sartay. 

Pour les poules

Un trognon de pomme écrasé au fond de la mallette, ce n'est pas l'idéal... "Nous avons une poubelle compost dans la classe. Et donc, ils peuvent jeter les pelures de banane, les trognons de pomme ou de poire. Et alors, c'est une collègue qui les reprend pour nourrir ses poules", détaille Perrine Pignon, institutrice en 6e primaire.

Le projet ne concerne pas que les primaires : dès la première maternelle, ils s'y mettent. "Je pense qu'ils ont déjà bien compris que les poubelles, ce n'est pas top", explique Anne-Françoise Dachouffe, institutrice en 1e maternelle et accueil. Même les plus petits l'ont déjà bien compris. 

Ici, la commune facture les poubelles au poids, l'école va donc faire des économies.

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