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"Je n'ai jamais vu un enfant, en descendant du cheval, grimper sur son chien": les forains ironisent après la demande de Peta d'interdire les manèges

L'information les fait sourire et en même temps bondir : les forains ont comme tout le monde pris connaissance d’une campagne de Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) visant à interdire les animaux en bois sur les manèges.

Cela fait 34 ans que Franz est dans le métier et le manège des chevaux de bois, c'est la plus vieille attraction de la fête foraine. Alors quand il a entendu la proposition de l'association américaine: "Je croyais que c'était un poison d'avril mais non, c'était la vérité", soupire-t-il

       Il possède un des deux derniers manèges de chevaux de bois en Wallonie. "Je n'ai jamais vu un enfant, en descendant du cheval, grimper sur son chien", sourit-il.    

Même réflexion chez Anthony Mastrovalerio, président wallon de l’Union des industriels forains belges. "Après ça sera les peluches? Les nounours?", ironise-t-il. 

Et en Belgique?

Chez nous, la demande n’a pas encore été formulée et ne le sera sans doute jamais car Peta ne possède pas de branche belge.   

Et les associations de défense des animaux comme Gaia ne sont pas spécialement enclines à lutter contre les poneys en bois. "Ce n'est pas une priorité", dit Sébastien de Jonge, directeur des opérations de Gaia. "Les priorités, ce sont les souffrances des animaux. C'est surprenant cette demande de Peta mais on peut comprendre aussi."

En Belgique, il ne reste plus que 3 véritables manèges de chevaux de bois : 2 en Wallonie et 1 en Flandres. En Wallonie, le plus vieux manège, restauré chaque hiver, date de 1890.

Les revendications de Peta

L’organisation américaine Peta a envoyé un courrier à Aaron Landrum, président et PDG de Chance Rides, le plus grand fabricant de manèges aux USA pour lui demander de mettre fin à la production et à la vente de carrousels sur le thème des animaux.

Peta accuse en effet ce type de carrousels de “normaliser l’utilisation des animaux comme moyen de transport et divertissements”.

Selon PETA, ces manèges "promeuvent la domination humaine sur l’animal", inadéquat pour des enfants qui apprennent en jouant et à qui on ne montrerait pas ainsi le respect qu’il faut avoir envers les animaux.

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