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Franck, personne à mobilité réduite, a de plus en plus de mal à se déplacer dans les espaces publics: "Il y a toujours la peur de se faire percuter"

Franck, une personne à mobilité réduite, a accepté de partager avec nous son quotidien. Pour lui, comme pour beaucoup d'autres en chaise roulante, se déplacer dans les espaces publics et privés est souvent très compliqué. Cet ancien ambulancier réclame donc plus d'aménagements, un vrai défi notamment en ville. 

Franck Dupont est en chaise roulante électrique depuis un an et demi à cause du diabète. Chez lui, tout est aménagé, mais c'est loin d'être le cas quand il en sort. Sur la route, Franck doit parfois monter sur la nationale, une voie à 70 km/h. Il y a un trottoir, mais il sert en bonne partie de parking. "Je suis obligé de me retrouver sur la chaussée avec les voitures qui arrivent souvent bien au-dessus de 70 km heure dans mon dos. Donc, il y a toujours la peur de se faire percuter. Les camions, notamment, c'est toujours ma grande crainte parce qu'eux, ça ne pardonne pas".

Il faut rouler 200 mètres pour tenter sa chance. Souvent, le bus arrive, mais le chauffeur ne sort pas la rampe. Le chauffeur est dans son droit, car l'arrêt est classé impraticable pour les PMR. En effet, l'arrêt ne fait pas partie des 809 points conformes ou praticables dans sa zone TEC qui investit un million et demi d'euros par an.

Problème pour Franck, il n'y a ici qu'un bus par heure. "Aujourd'hui, j'ai envie de dire que ça va, il fait bon. Quand il gèle, quand il pleut, c'est la même chose. Je dois quand même prendre le suivant, comme il me dit, mais je n'ai pas toujours le temps de prendre le suivant. J'ai des rendez-vous à Mons, des rendez-vous à l'hôpital. Dans ce cas-là, j'ai 5 km à faire pour rejoindre Mons en fauteuil roulant dans la circulation", explique-t-il. 

Le viaduc, un des passages délicats. Raide, en courbe, avec une piste cyclable mais trop dangereuse selon notre témoin, qui active ses gyrophares. "La moindre erreur, je vais me retrouver, je vais sauter sur la chaussée en fait. Donc, par sécurité, je préfère emprunter directement la chaussée". Et à 15 km heure maximum, il doit s'imposer...

La suite de ce reportage est à voir en vidéo.

 

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