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Fissures dans les murs et toits qui s'effondrent, les bureaux de police du pays sont dans un sale état: "Cela a un impact sur le travail"

Les problèmes de vétusté des bâtiments touchent 80 % des locaux de la police fédérale, dénoncent les syndicats policiers dans La Libre Belgique vendredi, alors que quarante-trois bureaux de la police judiciaire fédérale (PJF) de Liège ont été fermés mercredi.

Liège est emblématique d'un problème bien plus vaste

Eddy Quaino, représentant de la CGSP Police (syndicat socialiste) explique que la vétusté des locaux touche, dans les faits, l'ensemble de la police fédérale. "80% des bâtiments de la police fédérale sont dans un état difficile pour pouvoir y travailler correctement, et cela ne touche pas que Liège, mais bien tout le pays".

Ceux de Charleroi, Namur, Dinant sont aussi concernés et dans une moindre mesure Anvers et Bruxelles, mais aussi Vottem où était péniblement installée l'Académie nationale de la police fédérale.

Le responsable du syndicat libéral évoque aussi des locaux qui, en apparence, sont plus modernes mais sont problématiques. C'est notamment le cas du RAC à Bruxelles (siège de la PJF de Bruxelles), et du Portalis, où l'on retrouve notamment le parquet du procureur du Roi de Bruxelles.

À Eupen, les locaux ont dû être momentanément fermés à cause d'un incident électrique

Et d'ajouter : "À Charleroi, il y a une toilette pour trente personnes. À Eupen, les locaux ont dû être momentanément fermés à cause d'un incident électrique. À Anvers, ils n'ont plus de cuisine, et la liste est longue !"

A Liège, le travail a pu reprendre ce jeudi

Fermé ce mercredi, les 43 bureaux de la police judiciaire fédérale de Liège ont pu rouvrir. Eddy Quaino, porte-parole de la CGSP Police s'est exprimé sur la question : "Le travail peut reprendre mais c'est une décision pure de l'employeur car les syndicats avaient remis un avis négatif", explique-t-il. 

Si les bâtiments de Liège sont "l'emblème" des problèmes des bâtiments de police, le syndicaliste tient à préciser que le problème est effectivement présent ailleurs. "On peut citer Mons, Tournai ou encore Eupen, qui sont également en mauvais état".

Un état qui pourrait empêcher les policiers de travailler correctement, eux qui sont souvent dans des dossiers sensibles ? "Aujourd'hui, à Liège, le ras-le-bol est total. Outre le phénomène de la dangerosité des bâtiments, avec des fissures et des toits qui s'effondre, cela a donc un impact sur le travail judiciaire qui est mis au ralenti par un manque d'infrastructures digne d'une police du 21ème siècle".

 

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