Quelque 150 étudiants ont manifesté ce jeudi midi, à la colonne du Congrès dans le centre de Bruxelles, pour réclamer des autorités publiques des mesures fortes pour lutter contre la précarité étudiante, attisée ces derniers mois par la forte inflation.
Selon la Fédération des étudiants francophones (FEF) à l'origine de l'action, plus de 80.000 étudiants - soit près d'un étudiant sur trois en Wallonie et à Bruxelles - connaissaient déjà des difficultés avant la crise sanitaire de 2020. Avec la crise énergétique et la flambée de l'inflation qui a suivi, ce nombre a encore augmenté depuis, et ce, sans réaction énergique des pouvoirs publics, dénoncent les étudiants.
On essaie de trouver un peu des aides à droite, à gauche
Elenie est étudiante en sciences économiques à Louvain-la-Neuve. Elle a récemment entamé les démarches pour être soutenue par le CPAS. En attendant d’être officiellement prise en charge par le CPAS, chaque fin de mois, c’est la débrouille. "On essaie de trouver un peu des aides à droite, à gauche, de trouver des petits boulots pour essayer de compléter le tout et puis on compte un peu aussi sur la solidarité de nos amis qui sont aussi dans des situations compliquées. Donc, en fait, on n'y arrive plus", déplore la jeune femme.
L'heure des déclarations est finie, il est temps d'agir !
Face à ces situations compliquées, les étudiants réclament à présent des "mesures structurelles fortes et efficaces". "La ministre Valérie Glatigny nous répète que nos demandes concernent majoritairement d'autres niveaux de pouvoir, et qu'elle les interpelle pour faire bouger les choses. Mais ces niveaux de pouvoirs sont représentés par des majorités similaires, nous attendons donc la mise en place rapide de programmes d'aide transversaux. L'heure des déclarations est finie, il est temps d'agir !", insiste Emila Hoxhaj, la présidente de la FEF.
Plusieurs revendications
Concrètement, les étudiants veulent des logements étudiants "à prix abordable", des cantines étudiantes offrant des plats chauds au prix de 1 euro, l'élargissement des critères d'octroi ainsi que l'augmentation des montants des bourses, ainsi que les transports en commun à 12 euros par an pour tous les étudiants, sans limite d'âge.
Une délégation de manifestants devait être reçue sur le coup de 13h00 au cabinet de la ministre Glatigny situé non loin du lieu de rassemblement.