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Face aux émeutes à Bruxelles, Georges-Louis Bouchez plaide pour le principe du casseur payeur "effectif" : "Dans six mois, combien de leurs parents auront payé?"

Georges-Louis Bouchez, président du MR, était l'invité de 7h50 ce matin sur bel RTL. Au micro d'Antonio Solimando, il est revenu sur les émeutes qui ont touché Bruxelles, en réaction à la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un tir policier en France. 

Certains casseurs étaient assez jeunes et ne se rendaient, pour certains, pas compte de la gravité des faits. Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, révélait hier que certains pensaient même que c'était un jeu. 

"Je trouve cela totalement ahurissant qu'on puisse tenir de tels propos. Si ces jeunes estiment que c'est un jeu, alors il faudra sérieusement parler à leurs parents. Nous, ce que nous voulons, c'est un principe de casseurs payeurs : vous cassez, vous payez. Et si ce n'est pas vous, ce sont vos parents. Mais il faut grandement responsabiliser les parents", a estimé Georges-Louis Bouchez. 

C'est un principe qui existe déjà, mais qui n'est pas vraiment appliqué selon le président du MR : "Ce n'est pas le cas systématiquement. Aujourd'hui, on a arrêté plusieurs dizaines, on parle de plus de 100 mineurs qui ont été arrêtés. Je vous invite vraiment, en tant que journalistes, à me dire dans six mois, combien de leurs parents auront payé. C'est purement théorique aujourd’hui comme approche. Nous voulons que ce soit effectif, avec des condamnations plus rapides. Ces jeunes sont pris en flagrant délit, il serait logique que dans les 4-5 jours qui suivent, il y ait une comparution immédiate, qu'ils soient immédiatement sanctionnés. Et je vais vous le dire clairement, si ça prend 10 ans, 20 ans pour rembourser, ben ce n'est pas mon problème. Mais il faut quand même à un moment donné dans cette société, expliquer qu'on ne casse pas, quelle que soit sa situation de vie. Nous sommes dans un état de droit. Si vous êtes victime d'injustice, il y a des procédures, mais pour le reste, on ne s'en prend pas aux biens publics. Il n'y a rien qui peut justifier de telles attitudes. Il faut arrêter et il faudrait plutôt penser à responsabiliser les parents."

Pense-t-il que le contexte provoque aussi de la tension sociale ? Quand, en France, on est parqués dans des barres d'immeubles, est-ce qu'il n'y a pas selon lui un contexte qui favorise les débordements ? 

"Aujourd'hui, quand vous êtes le fils d'un agriculteur au bord de la faillite, vous pensez que vous avez une belle perspective de vie ? Pourtant, ces gens-là ne cassent pas. Je dis juste qu'il faut arrêter avec la culture de l'excuse. Si vous avez des difficultés, l'État est là. Les quartiers dont on parle sont les quartiers dans lesquels on investit le plus, en maisons de jeunes, en infrastructures sportives, en écoles de la réussite. À un moment donné, envoyer tout balader en disant : on n'a pas de perspective d'avenir donc on a le droit de casser, c'est ce qui déresponsabilise et ça, c'est la société que nous ne souhaitons pas. On doit régler les problèmes de discrimination, on doit régler les difficultés à l'emploi, mais ça ne donne pas le droit de casser"

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