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Dans la crainte des orages, les agriculteurs ont entamé les récoltes de l'herbe de fourrage en triple vitesse. C'est ce qu'on appelle l'ensilage. C'est la première coupe de l'année et elle est primordiale. Il faut récolter le foin tant qu'il fait sec. C'est une course contre la montre qui a commencé.
Au milieu des prairies, mètre après mètre, les ensileuses avalent plusieurs tonnes d'herbes fraiches. L'objectif est de la stocker pour l'hiver avant l'arrivée des prochains orages. "Dès qu'on annonce le soleil, les fermiers se mettent en route", dit Marvin Lizin, ouvrier agricole. "Ce n'est pas un métier où on peut prévoir un barbecue le samedi soir, on est tributaire du temps à 100%".
L'ensilage, c'est la première coupe de l'été. Avec les dernières précipitations, l'herbe n'a cessé de pousser et il était impossible de la sécher. Les agriculteurs comme Nicolas ont dû patienter avant de la couper. "On est une dizaine de jours plus tard que les autres années", indique-t-il. "Mais on a une très bonne qualité et une bonne quantité. C'est très important pour la production hivernale des vaches laitières."
"Ca a toujours été comme ça"
Pour l'aider, l'agriculteur a fait appel à Jean, un entrepreneur qui emploie 12 ouvriers à temps plein. Chaque été, la récolte herbagère représente 25% de son chiffre d'affaires annuel. Pas question donc de prendre des congés. "Que ça soit l'Ascension, la Pentecôte ou le premier mai, ce sont des jours où on est toujours au taquet", dit-il. "On connaît ce métier, ça a toujours été comme ça."
Du mois de mai jusqu'à octobre, si la météo le permet, la période d'ensilage prévoit 4 ou 5 coupes. Elles sont indispensables pour nourrir le bétail.
