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Désinformation sur X (ex-Twitter): l'ULB et l'UMons décident de ne plus utiliser la plateforme, devenue "contraire à l'approche scientifique"

C’est ironiquement sur X, anciennement Twitter que l’annonce est faite. L’Université Libre de Bruxelles, ne publiera désormais plus aucun contenu sur la plateforme.

"On a pris la décision car ces dernières semaines devenaient vraiment compliquées, avec beaucoup de contenus haineux et contraire à nos valeurs", explique Annemie Schaus, rectrice de l'ULB. L’université, reproche aussi l’augmentation croissante, de la désinformation. "Sur X, on publie aussi beaucoup d'informations scientifiques, mais cette désinformation croissante est contraire à nos approches scientifiques".

Ces dernières semaines, Disney, Apple ou encore la Commission Européenne ont tous décidé de suspendre leur publicité sur le réseau social. La raison : les dérapages d’Elon Musk, propriétaire de la plateforme, accusé de faire la promotion du racisme, et de la haine antisémite.

Pour ce spécialiste des réseaux sociaux, l’impact pourrait se faire ressentir à long terme. "Musk ne va pas mal dormir parce que l'ULB a quitté sa plateforme", explique Xavier Degraux, spécialiste des médias sociaux. "Mais si d'autres médias, d'autres annonceurs décident également de quitter en masse, alors on rentrera dans un cercle où Musk ne pourra plus vendre de pub".

Aujourd'hui, l'Université de Mons a pris la même décision. "La décision de retrait de l'ULB nous a incitées à remettre en question également notre présence sur ce réseau social. C'est le changement éditorial opéré depuis le rachat par Elon Musk et la suppression de quasi tout système de modération qui favorise la propagation de fake news qui nous ont incité à prendre aussi cette décision. Ce que nous voyons comme contenu sur X n'est plus en adéquation avec les valeurs de tolérance et de respect de l'autre chères à l'UMons", explique la cellule de communication de l'UMons, qui a également décidé de quitter Tik Tok.

Depuis le rachat de Twitter, Elon Musk a licencié plus de 80% des employés, notamment les modérateurs de la plateforme. Conséquences : la désinformation et les contenus haineux ont considérablement augmenté.

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