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Des transports en commun réservés aux femmes en Belgique? L'idée divise, voici les arguments

Des places de parking réservées aux femmes en Belgique ? Le ministre Yves Coppieters envisage cette mesure déjà appliquée en Allemagne et en France. Mais après les parkings, faut-il aussi séparer hommes et femmes dans les transports en commun pour garantir leur sécurité ?

Des places de parking réservées aux femmes en Belgique, ce n’est plus impossible. Le ministre Yves Coppieters va sonder les associations de défense des droits des femmes pour voir avec elles la faisabilité de cette mesure qui est déjà en place en Allemagne et bientôt chez nos voisins français à Metz.

Pour aller plus loin, après les places de parking, faut-il séparer les hommes et les femmes dans tous les transports en commun pour assurer leur sécurité ?

Cela existe déjà, pas en Belgique, mais plutôt dans des pays comme le Japon, l'Indonésie, le Mexique, l'Egypte (où le harcèlement est appelé la 11ème plaie d'Egypte), dans quelques grandes villes en Inde et en Thaïlande, également, depuis le viol et le meurtre d'une ado de 13 ans dans un train couchette.

Dans la plupart de ces pays, on le voit, il a fallu attendre un événement dramatique pour décider de réserver des voitures et des bus rien qu'aux femmes.

Ici en Belgique, le chiffre qui circule, c'est 98 % de femmes qui disent avoir été victimes de sexisme dans l'espace public. Dans les transports, cela se manifeste par des attouchements, des frottements, des regards qui dérangent.

Néanmoins, la mesure divise

Dans les rangs féministes, la mesure divise. Les "pour" considèrent que c'est positif pour les femmes qui hésitent à emprunter certains transports à certaines heures. Néanmoins, elles tempèrent en disant que ce n'est pas aux femmes de s'exclure.

Les "contre" parlent de mauvaise idée, que le fait de séparer hommes et femmes pour éviter le harcèlement, risque d’envoyer le message que les hommes sont naturellement incapables de refréner leurs ardeurs sexuelles et qu'on ne peut rien y faire. En quelque sorte, selon l'historienne et féministe Sylvie Lausberg, c'est comme si on pensait que les hommes ne changeront jamais.

La solution, selon Stop Harcèlement de rue en France, doit venir des témoins, c'est à eux d’agir.

Un nouveau chiffre à ce propos, selon Vie féminine : 78 % des femmes agressées dans les transports disent que personne ne les a aidées.

Sylvie Lausberg, elle, prône une meilleure éducation afin de responsabiliser les hommes, leur faire prendre conscience que les femmes sont aussi des êtres humains et que ça passe par l'éducation.

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