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Le fabricant d'ordinateurs Dell va supprimer 6.500 emplois dans le monde. Cela représente 5% de son personnel. Les ventes d'ordinateurs ont reculé de 10% et les perspectives ne sont pas bonnes. IBM, HP, Facebook ou encore Amazon ont aussi annoncé des suppressions d'emplois. Que se passe-t-il dans le monde de la technologie et de l'informatique ?
Ils licencient par milliers. Chez IBM, 3.900 emplois seront bientôt supprimés. Le géant informatique américain suit la tendance de la Silicon Valley jusqu’en Angleterre où les premières grèves sont lancées devant les dépôts d’Amazon. La guerre des salaires est déclarée.
"Cette entreprise multi-millionnaire gagne énormément d'argent et ne paie peut-être aucun impôt. Mais elle gagne beaucoup d'argent sur le dos du personnel.
Nous voulons qu'une partie de ce profit serve à soutenir ces travailleurs", indique Stuart Richards, délégué syndical.
Avec des ventes estimées à 11 000 dollars par seconde, Amazon a supprimé 18.000 emplois dans le monde, 12.000 pour Google, 11.000 pour Facebook et 10.000 chez Microsoft.
Au total, on compte 51.000 emplois perdus. En additionnant les filiales : 200.000 travailleurs ont été virés depuis l’an dernier. "Il y a un modèle qui est un business model orienté sur les rentrées de la publicité. Or les entreprises font de moins en moins appel aux annonceurs puisque lorsqu'il faut réduire les coûts, par crise économique, les premiers postes sur lesquels on doit sabrer sont les dépenses en publicité", éclaire Nicolas Neysen, professeur en transformation digitale HEC-ULiège.
Elles ont engagé à tour de bras
Durant la crise sanitaire, ces GAFAMs avaient pourtant embauché près d’un million de collaborateurs. Ils étaient 800.000 rien que pour Amazon. Ces ajustements d’effectifs varient de 1 à 10%. "Elles ont engagé à tour de bras. Certainement en anticipant que ce type de situations allait perdurer dans le temps. Force est de constater qu'elles se sont trompées", ajoute Nicolas Neysen.
Aujourd’hui, près de 4 employés sur 5 récemment virés ont retrouvé du travail dans les trois mois. Seul le géant Apple résiste à ne pas massivement licencier grâce à une plus grande stabilité.
