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Des dizaines de tracteurs sur les routes aujourd'hui: que réclament les producteurs de fruits?

Des producteurs de fruits mènent ce lundi matin une action de sensibilisation envers les grandes surfaces et les consommateurs. Selon eux, les marges dégagées par les grandes surfaces permettraient de rémunérer équitablement les producteurs, sans que le consommateur ne soit obligé de payer plus. Ce matin, une colonne de 30 à 50 tracteurs emprunte la Nationale 3 pour se rendre au siège de Comeos, le porte-parole du commerce et des services, à Auderghem. 

Les coûts de production des pommes et des poires ont explosé depuis l’an dernier en raison de la hausse du prix de l’électricité nécessaire pour conserver les fruits au frigo en hiver. Et les salaires des ouvriers ont aussi été indexés au premier janvier.

Il y a très peu de marges

Un kilo de pommes Jonagold coûte en supermarché 2 euros 20, dont seuls 30 à 40 centimes en moyenne reviennent au producteur. Christophe Sancy, rédacteur en chef du magazine de la distribution Gondola, comprend les producteurs : "Il leur manque en clair 20 centimes le kilo pour pouvoir maintenir la tête hors de l’eau et dans ces conditions, parfois accablés, ils préfèrent arracher leurs fruitiers".

Cet hiver en Belgique, 15 % des plantations de pommiers ont été arrachées, faute de rentabilité. Les producteurs demandent un geste. Voici la réponse de Dominique Michel, le patron de Comeos qui représente la grande distribution : "Il y a très peu de marges pour pouvoir, malheureusement, aller dans le sens de ce qui est demandé".

La production belge est abondante et de qualité, alors pourquoi y a-t-il quand même des pommes et des poires étrangères dans nos rayons ? Celles qui viennent d’ailleurs comblent un manque en été ou n’existent simplement pas en Belgique, comme les pommes Granny Smith ou les Pink Lady, par exemple. 
 

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