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Dans certaines écoles, les smartphones en classe sont... recommandés: "On peut apprendre sans s'en rendre compte"

Plusieurs pays ont décidé de bannir les téléphones portables des classes des établissements secondaires. Chez nous, ce sont les établissements scolaires qui décident : certains y voit un nouvel outil numérique et d’autres l’interdisent car ils estiment que les jeunes sont déconcentrés et que leur performance s’en ressentent. 
 

Deux établissements scolaires et deux règlements concernant les utilisations des smartphones. Dans l'une, elle est interdite en classe, dans l'autre, c'est un outil pédagogique. Dans cette école, le professeur a toute l'attention : les élèves ont leur téléphone sur eux, mais pas question d'y toucher : les smartphones sont dans des pochettes scellées et pour les déverrouiller, il faut passer devant un aimant dans le hall d'entrée.

"Ça nous aide à mieux nous concentrer, à nous couper du monde, c'est très pratique", note une élève. "C'est compliqué de se décrocher de nos téléphones le matin, mais finalement avec ce système, ça l'est moins", analyse une autre.

Cependant, ce dispositif a un coût : 30 euros pour la pochette, mais pour l'école, c'est LA bonne solution : en classe, l'enseignant est là pour transmettre des connaissances et pas pour contrôler des élèves. "A l'école, les élèves font des idioties, ils vont sur Tik-Tok, ils commandent des pizzas", note le co-directeur de cette école d'Ixelles, Bruno Terlinden.

Deux écoles, deux points de vue

Dans une autre école, le système est différent : le smartphone est le bienvenu en classe et il est même utilisé à la demande des enseignants. Faire des expériences, prendre des mesures, rechercher, vérifier : apprendre devient presque un jeu. "Je trouve ça assez cool, ça fait une partie ludique et on apprend sans s'en rendre compte", explique un élève.

Seulement, ils le reconnaissent, c'est parfois compliqué de résister. "On est parfois tenté", admet un camarade de classe. "On fait en sorte de pas être vu...". Une enseignante de cette école voit surtout une opportunité de développer l'esprit critique des élèves. "On n'est plus des enseignants qui transmettent, on est désormais des gens qui aident à naviguer parmi l'information générale", note Stéphanie Dujeu, professeur d’histoire à l'athénée royal Simone Veil de Beaumont. 

Chaque école est libre de fixer les règles concernant les téléphones à l'école et de, bien sûr, fixer les sanctions.

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