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Les scouts ont installé leurs tentes, et cette année, l'accent est mis sur la gestion des déchets. De plus en plus de camps adoptent une approche éco-responsable, certains visant même le zéro déchet. Comment ces objectifs sont-ils atteints, et quelle est leur signification réelle?
Les scouts d'Enghien ont installé leur camp à Chimay, les 45 jeunes participants et leurs encadrants s'efforcent de réduire leur impact environnemental.
Le plastique jetable a presque disparu, et la plupart des ingrédients sont achetés en vrac ou directement chez des producteurs locaux. Par exemple, le lait provient d'une ferme voisine, tout comme le pain et le fromage dégusté au déjeuner.
Oscar Baudrez, l'un des participants, exprime son enthousiasme : "Moi, ça me parle énormément parce que je trouve que c'est vraiment ultra-important pour notre futur avec tout ce qui est en train de se passer avec le dérèglement climatique, etc. Ce n'est pas très compliqué pour nous justement, c'est plus un bonus. Nous avons juste de la meilleure nourriture, de meilleure qualité."
Les défis pour les animateurs
Si la démarche est relativement facile pour les jeunes participants, elle représente un défi considérable pour les animateurs chargés de la cuisine.
Alexis Derouck, l'un des encadrants, explique : "Ici, du coup, tout notre stock est en vrac. C'est emballé dans des pots. Par exemple, nous avons une chiche de 3 kilos de pois. Nous avons aussi du riz en vrac. Pour les produits frais, c'est un peu plus complexe : il faut aller les chercher chez un producteur et les conserver dans un réfrigérateur situé dans une ferme. Cela demande plus de temps et entraîne davantage de trajets."
L'organisation commence bien en amont : les animateurs ont dû planifier les quantités de produits en vrac plusieurs mois à l'avance. Noé Périquet, l'animateur responsable de la durabilité, précise : "On a tout calculé presque deux mois à l'avance. En mai, nous devions déjà avoir calculé toutes nos quantités. Chaque staff a créé son menu de camp sur la base d'une liste de recettes, puis nous avons calculé les quantités de vrac nécessaires pour passer toutes nos commandes."
Une réduction significative des déchets
Pour les mouvements de jeunesse, l'organisation est essentielle, mais les résultats en valent la peine. Adèle Vandestrate, également animatrice responsable de la durabilité, raconte : "Le déclic s'est produit il y a quatre ans. Lors d'un camp d'unité avec toutes les sections garçons, nous avons généré un conteneur entier de déchets. Nous nous sommes rendus compte que cela n'était pas en accord avec nos valeurs scouts. Nous avons décidé de faire quelque chose pour le futur de notre génération et de nos animés."
Grâce à leurs efforts, les Scouts d'Enghien ont réussi à réduire leurs déchets d'environ 80%. Ainsi, ils montrent qu'il est possible de concilier aventure et respect de l'environnement, en transformant leurs camps en véritables modèles de durabilité.