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"C'est beaucoup plus agréable": le covoiturage séduit de plus en plus, quels sont ses avantages?

La semaine RTL Mobilité débute avec le covoiturage comme thématique. Le partage de voiture est en nette progression en Belgique : plus 20% chaque année. Comment expliquer ce phénomène ?

Pour Jean-Claude et ses collègues, c’est le co-voiturage qui les amènent au travail, ensemble. "C'est toujours beaucoup plus agréable de partager le trajet avec les collègues, on rigole bien le matin. Et c'est toujours plus agréable que d'être tout seul", témoigne Jean-Claude, utilisateur de covoiturage. 

Pour Jean-Claude qui possède une voiture de société, la démarche est aussi écologique. Et pour ses collègues, cela évite les transports en commun, un gain de temps considérable. "Quand on additionne tous les jours gagner 50 minutes, parce que c'est l'aller-retour forcément, par semaine, ça fait déjà un bon trois heures d'économiser sur sa semaine de temps libre", souligne ferdinand utilisateur de covoiturage.

Un moyen de transport en progression

À Bruxelles, une entreprise gère la plus grande plateforme de covoiturage de Belgique. Ici, on associe les demandes et les offres. Le développement est indéniable : 17.000 utilisateurs en 2021, 25.000 aujourd'hui.

 L'écologie joue un rôle clé, mais également le volet économique. "Si une personne, par exemple, fait chaque jour un trajet de 50 kilomètres, et que sur ces 5 jours-là, il covoiture 2 jours, il peut économiser jusqu'à 1.230 euros. Donc c'est quand même une économie qui est assez conséquente et à laquelle on ne pense pas forcément", illustre ainsi Camille Colpin, chargée de communication à l’Asbl Mpact.

Actuellement, le covoiturage représente 4% des trajets domicile-travail. Parmi l'intérêt du système, lutter contre le phénomène d'autosolisme, autrement dit, le fait d’être seul à bord. Quatre véhicules sur cinq ne comptent qu'une personne à bord.

On paye pour ce qu'on utilise. Quand je n'ai pas besoin de la voiture, je ne paye rien

Pourtant, en diminuant leur nombre de 25%, on supprimerait purement et simplement les bouchons. "Ce qui est intéressant, c'est qu'on peut combiner plein de solutions possibles. Et c'est ça, au final, qui a un impact vraiment important", explique Camille Colpin.

Quand on habite en ville, il n'est pas nécessaire de posséder un véhicule

Autre phénomène en développement, le partage de véhicules. Caroline n'a pas de voiture à proprement parler ; elle en loue à l'heure, à la journée, assurance et essence comprise. Un avantage indéniable selon cette dernière : "C'est-à-dire qu'on paye pour ce qu'on utilise. Donc quand je ne l'utilise pas, je ne paye pas de quoi que ce soit, en fait. Quand je n'ai pas besoin de la voiture, je ne paye rien". 

En Belgique, le leader de la voiture partagée, ou du carsharing en anglais, s'appelle Cambio qui compte 70.000 utilisateurs, ce qui représente une croissance de 20% par an.

"Quand on habite en ville, il n'est pas nécessaire de posséder un véhicule, surtout lorsque celui-ci est peu utilisé. On utilise le bus, par exemple, ou le train pour la trajet domicile-travail et la Cambio pour aller faire une course le soir ou le loisir, le week-end", conclu Nicolas Bodelet, responsable de Cambio Wallonie.

Quelles sont les villes les plus embouteillées ? Quels sont les trains les plus ponctuels ? Comment nous déplacerons-nous à l'avenir ? Quelle attitude adopter dans les bouchons ?

Toute cette semaine, RTL info vous accompagne dans vos déplacements du quotidien avant un reportage en immersion vendredi soir "Rentrée en Wallonie, l'enfer des transports". Un reportage exceptionnel à découvrir après le RTL info 19h vendredi.

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