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"Ce n'est à personne, vous allez me dire?": en plein contrôle anti-drogue à Charleroi, un policier trouve un sachet d'herbe

Plusieurs quartiers de Charleroi sont gangrenés par le trafic de drogue. Dans la zone de police de Châtelet, on mise énormément sur la prévention. C’est le choix de la zone de police pour garder le contrôle. Chaque jour, des patrouilles qui parcourent des centaines de rues et des points jugés problématiques. Une équipe RTL info a suivi l'une de ces patrouilles. 

Dans le quartier de la gare de Châtelet, à Châtelineau, c’est la consommation qui est visée. Les policiers vont à la rencontre d’un groupe sur lequel pèse de larges soupçons.
"Tu viens de jeter quelque chose à terre. Monsieur vient de jeter quelque chose à terre", lance l’un des agents.

Un joint est très vite retrouvé sur place, un autre est écrasé. Les individus sont fouillés, il n’y a pas de preuve directe. Mais, le message est clair. "C’est pour éviter d’avoir des zones de non-droit. Sinon, ils vont croire qu’ils sont chez eux et ça ne va faire que s’accentuer", pointe une policière. 

Dans les faits, les policiers connaissent déjà une grande partie de ces consommateurs. Ils veulent aussi sensibiliser: "Ce n’est pas uniquement la saisie de stupéfiants, c’est aussi faire prendre conscience aux gens que ce n’est pas un mode de vie sain que de consommer des joints du matin au soir".

On voit l’espace intersidéral dans vos yeux

Quelques minutes plus tard, un autre contrôle est effectué : une odeur d’herbe est ressentie sur place, un joint est retrouvé. "Un joint consommé ici. On voit l’espace intersidéral dans vos yeux quand je demande à chaque fois c’est à qui le joint", dit l’un des agents.

Le policier en est convaincu, d’autres produits sont sur place. Alors, il fouille et rapidement trouve un autre joint et puis un sachet d’herbe: "C’est à qui ? Ça aussi ce n’est à personne, vous allez me dire ?"

"C’est de la beuh ?", demande un jeune homme. Le policier rétorque : "Fais pas ton innocent. ‘C’est quoi, c’est de la beuh ?’ Tu sais très bien ce que c’est".

Chaque jour, il répète ce travail inlassablement. Une traque de longue durée.

"On peut toujours avoir des informations, tout est bon à prendre. Par exemple, si quelqu’un décide de parler et on retrouve les mêmes pacsons à plusieurs endroits qui peuvent nous permettre de remonter une filière, ça peut toujours servir. Les petits contrôles n’existent pas, tous les contrôles servent dans le cadre de notre boulot", précise l’agent.

Dès demain peut-être, ces mêmes jeunes seront contrôlés à nouveau. Les équipes, elles, sont bien décidées à poursuivre leur mission. 

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