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9 écoles carolos ne respectent pas toutes les normes incendies… mais elles continuent d’accueillir les enfants

Dans la région de Charleroi, 9 établissements communaux sont dans le viseur des pompiers. Ces écoles ne respecteraient pas le normes en cas d'incendie. Elles sont priées de se mettre en règle. En attendant, certains évènements sont annulés mais les élèves, eux peuvent continuer à suivre les cours. Ce qui pose quelques questions...

9 écoles communales ont reçu un rapport défavorable du service prévention incendies des pompiers. La situation varie d’un établissement à l’autre. Mais à chaque fois, plusieurs manquements ont été observés.

"Il y a plusieurs possibilités pour que nous remettions un avis défavorable, ce qui est assez exceptionnel. Par exemple, parce que, cause la plus grave, les conduites de gaz ne seraient pas étanches. Ça, forcément on va remettre un avis négatif. Il y a également les problèmes électriques, de non-conformité aux normes", explique Michel Méan, le porte-parole de la zone de secours Hainaut-Est. 

Certaines activités annulées, mais pas les cours

La ville nous assure avoir déjà pris des mesures pour les problèmes les plus graves, comme l’étanchéité des conduites de gaz. Les écoles sont aussi fréquentées ponctuellement par des clubs sportifs ou des associations. Des locations qui pourraient, après analyse, être refusées, pour raisons de sécurité, de quoi faire bondir l’opposition. 

"On apprend que des bâtiments scolaires ne peuvent plus recevoir des ASBL ou des associations pour y exercer des activités, des événements folkloriques et autres. Mais, en revanche, nos enfants peuvent les côtoyer en toute impunité", regrette Nicolas Tzanetatos, conseiller communal MR. 

Pour la ville, l’analyse de risques est tout simplement différente. La nature du public, le nombre de personnes présentes sont à prendre en compte. 

"Quand on accueille une fancy-fair, qu’il y a beaucoup plus de monde, le risque est différent. Le bâtiment doit être cloisonné, ce sont des exigences des pompiers et cela peut conduire au refus de certaines activités. Mais les activités classiques, les occupants habituels du bâtiment, cela ne pose pas un problème", estime Xavier Desgain, échevin Ecolo en charge des bâtiments communaux. "Si on remet un avis défavorable, c’est qu’il y a vraiment un gros problème de sécurité", insiste Michel Méan.  De là à dire que des enfants ne devraient plus se retrouver dans ces écoles ? "Cela veut dire, ce que cela veut dire", tranche le porte-parole de la zone de secours Hainaut-Est. 

Les avis des pompiers ne sont pas contraignants, c’est l’autorité communale qui doit prendre une décision et en assumer la responsabilité. 
 

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