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Un train de nuit, de l'argent, un dictionnaire d'anglais et des centrales: on déballe les cadeaux pour notre carnet de campagne N°15

Entre des réacteurs nucléaires prolongés de 10 ans ou peut-être 20 ans, les caisses vides de la Wallonie, le retour du train de nuit 6 fois plus cher que l’avion et l’anglais atypique de Charles Michel, voici le tour d'horizon de la scène politique belge de cette semaine.

Carnet de campagne épisode 15. Alors que Noël approche à grand pas, l'actualité politique nous a réservé quelques cadeaux. Le premier: les réacteurs nucléaires. Cette semaine, le Premier ministre a enfin signé officiellement la prolongation de deux réacteurs nucléaires: Doel 4 et Tihange3. Ils seront relancés en novembre 2025 pour 10 ans.

Vous pensiez que le nucléaire, c'était enfin bouclé et qu'on n'en parlerait plus? C'est raté! Alexander De Croo voudrait, en réalité, prolonger non pas de 10 ans mais bien de 20 ans les réacteurs nucléaires. "Moi, personnellement. L'idée n'est pas mauvaise", a commenté Alexander De Croo, issu de l'Open VLD, les libéraux flamands.

Interrogé sur Bel RTL, le vice-Premier ministre Ecolo a réagi. "C’est le candidat aux élections du VLD qui s'exprimait. Pas le Premier ministre", a indiqué Georges Gilkinet.

Le parti libéral francophone, le MR, soutient l'idée. "C'est nettement meilleur de prolonger ou de construire de nouvelles centrales plutôt comme les écolos le font aujourd'hui, subventionner des centrales au gaz, ce qu’ils font aujourd’hui", a réagi David Clarinval, vice-Premier ministre MR.

Rappelons que le gouvernement Vivaldi n’aurait plus de majorité selon notre Grand Baromètre RTL info-Ipsos-Le Soir.

Vers la faillite pour la Wallonie?

Nouveau cadeau! Cette fois, c'est la traditionnelle enveloppe avec de l’argent. Ça, c’est pour la Wallonie qui en a bien besoin, selon la nouvelle patronne des patrons wallons. Martin Buxant lui a posé cette question: "Est-ce que si on continue de la sorte, la Wallonie pourrait un jour tomber en faillite?".

Réponse de Cécile Neven, administratrice déléguée de l'Union Wallonne des Entreprises (UWE): "Je pense que oui".

Paul Magnette, président du Parti socialiste, n'est pas d'accord: "Il faut arrêter de faire peur aux gens. Bien sûr, c'est une exagération qu'on entend sans arrêt. Même les agences de notation disent: la situation financière de la Wallonie est saine. On a un déficit, mais tout le monde a des déficits".

Un train de nuit... très cher

Encore un cadeau: c'est un train de nuit! "Le train de nuit, c'est vraiment une belle histoire", confiait Georges Gilkinet (Ecolo), ministre fédéral de la Mobilité, dans l'invité de Bel RTL. Oui, c’est une belle histoire… mais Martin Buxant a plombé l'esprit de Noël dans le studio. Voici le déroulé de l'échange.

  • Martin Buxant: Ça coûte combien un aller-retour en train de nuit entre Bruxelles et Berlin?
  • Georges Gilkinet: Dans les 150 euros.
  • Martin Buxant: C'est 180 euros par personne. Je suis allé voir sur le site d'une compagnie aérienne low cost. Vous savez combien coûte un aller-retour Bruxelles-Berlin si je pars le 5 janvier et que je reviens le 8?
  • Georges Gilkinet: Certainement moins cher.
  • Martin Buxant : Ça coute 30 euros. Six fois moins cher que le train. Vous proposez des solutions pour les riches?
  • Georges Gilkinet: Le train de nuit est une solution qui doit évoluer.
  • Martin Buxant: Un différentiel de un à six. C'est monstrueux.
  • Georges Gilkinet: "C’est un constat que je pose avec vous".

Des cours d'anglais requis

Et un dernier cadeau: des cours d’anglais. C’est pour Charles Michel, le président du conseil européen. 

Voici ce qu'a déclaré Charles Michel (MR), président du Conseil européen. Il s'est exprimé en anglais, mais voici la traduction littérale: "Nous avons différentes dents dans nos colères pour nous assurer de tenir nos promesses politiques".

Voilà ce que l’on a pu entendre, la fatigue n’a pas aidé, mais voici maintenant ce qu’il voulait certainement dire: "Nous avons divers outils dans nos mains pour nous assurer de tenir nos promesses politiques".

Vraiment, cette année, le Père Noël est un peu taquin.  Allez, c’est tout pour notre carnet de campagne. Et n’oubliez pas: Noël, c’est dans huit petits dodos, et les élections dans 175 jours.

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