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Nous sommes à 154 jours des prochaines élections régionales, fédérales et européennes. Dans les pages de ce nouveau carnet de campagne, on retrouve les voeux des partis, la présidence belge de l'Union européenne, un candidat du MR qui like des idées d'extrême-droite et des politiques qui se lancent... dans les bêtisiers.
En arborant un large sourire, Elio Di Rupo, Georges-Louis Bouchez, Paul Magnette ou encore Alexander De Croo ont tenu à présenter leurs vœux de fin d’année en souhaitant une "excellente année 2024 à toutes et à tous" ainsi que de "joyeuses fêtes".
Mais dans la tête des politiques, cette année 2024, il y a surtout un bulletin de vote. "2024 sera une année importante", souligne Alexander De Croo, notre Premier ministre (Open Vld). "2024 sera une année animée avec, tu le sais, des élections générales en juin", rappelle Paul Magnette, président du parti socialiste. "Cette année 2024 qui sera victorieuse pour le Mouvement Réformateur", se réjouit Georges-Louis Bouchez, président des libéraux francophones.
Victorieuse pour le MR peut-être. Mais pour cela, il faut trouver le bon programme et les bons candidats. Une grande partie a été dévoilée ce dimanche à Louvain-La-Neuve. Et parmi eux, Marc Ysaye, ancien directeur de Classic 21, batteur et fondateur du groupe de rock Machiavel. "Un peu plus pèche. Tu lui mets une droite quoi", lançait-il en marge d’un concert en octobre 1989.
Et la droite, désormais c’est lui, avec même un petit penchant pour les publications d’extrême-droite. Sur Twitter ou X, un petit "j’aime" pour Marion Maréchal - Le Pen, un petit "j’aime" pour Jordan Bardella, président du RN, l’extrême-droite française.
"Quand on like une phrase à un moment T, parce que simplement, on est d'accord avec la phrase. Mais ce n'est pas pour ça qu'on adhère aux idées de la personne et encore moins d'un parti. Je n'ai aucune affinité avec l'extrême-droite. Aucune", assure aujourd’hui Marc Ysaye, candidat MR aux élections.
Prenons un peu de hauteur, la tête dans les étoiles européennes. La Belgique préside désormais le conseil de l’Union européenne depuis le 1er janvier. On a donc eu droit au logo officiel dévoilé par des chevaux de halage. On a eu droit à une séance d’embrassades, de checks et de bisous avec les membres de la Commission européenne. On a pu voir un concert prestigieux pour lancer les six mois de la présidence.
Ça, c’est pour le volet festif parce qu’une présidence à l’heure de la campagne électorale, cela peut gâcher une fête. "C’est un des moments les plus relax avant 6 mois qui vont être du turbin intensif ", prévoit Thomas Dermine, secrétaire d’état PS à la relance. "Je ne suis pas sûr que cela va rentrer dans le dur dès ce week-end. Mais en tout cas, on y est déjà. Et il y a énormément de travail à faire en très peu de temps finalement", assure Didier Reynders, commissaire européen MR. "C’est une présidence un peu spéciale quand même", estime pour sa part Petra De Sutter, vice-Première ministre Groen.
Enfin, on me signale que des politiques ont décidé de se lancer dans les bêtisiers de fin d’année. "Je suis chaud comme une baraque", lance Adrien Dolimont, ministre wallon du budget MR. "Grâce aux sociasslistes", se trompe Karine Lalieux, ministre des pensions PS.
Politiquement, cela ne sert à rien. Excepté peut-être pour se monter sympa et rigolo. Voilà c’est tout, pour notre carnet de campagne. Et n’oubliez pas, on vote dans 154 jours.