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Lors de l'audience qui s'est tenue mercredi à Paris, le ministère public a requis des peines allant jusqu'à six mois de prison ferme contre cinq hommes jugés pour provocation à la haine et injures publiques. Ces derniers étaient impliqués dans les menaces et l'incitation à la violence après l'annonce d'un concert de Bilal Hassani dans une ancienne église de Metz, prévu en avril 2023, mais finalement annulé.
Jusqu’à six mois de prison ferme et des amendes ont été demandés par le parquet contre cinq hommes jugés à Paris mercredi pour leurs propos haineux et injurieux à l’encontre de Bilal Hassani, après l’annonce de son concert dans l’ancienne basilique Saint-Pierre-Aux-Nonnains à Metz en avril 2023. L’artiste, figure emblématique de la communauté LGBT, avait finalement annulé son spectacle face à la vague de haine suscitée, notamment sur les réseaux sociaux.
Deux des prévenus, jugés pour provocation publique aggravée, ont vu des peines de prison ferme requises à leur encontre : 4 et 6 mois de prison. D’autres prévenus, poursuivis pour injures publiques en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, risquent des amendes de 1.500 euros. Un autre accusé, jugé pour incitation à la violence contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle, a vu le procureur demander trois mois de prison avec sursis, accompagnés d’un stage de citoyenneté.
L’affaire remonte à avril 2023, lorsque Bilal Hassani avait annoncé qu’il se produirait dans la basilique désacralisée de Metz. Cette annonce avait déclenché une vague de menaces, les accusés ayant publiquement appelé à la violence, comme en témoigne une publication sur X où l’un d’eux traitait l’artiste de "travelo marocain" et suggérait qu’il se fasse "lapider". Face à cette montée de haine, le producteur de l'événement, Live Nation, avait décidé d’annuler le concert, ce qui avait conduit Bilal Hassani à porter plainte. La décision du tribunal est attendue le 15 janvier 2024.