Accueil Actu Belgique Politique

Sortir de l’Otan? "Hedebouw n’a pas les pieds sur terre", estime la ministre des Affaires étrangères

Hadja Lahbib était l’invitée de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, la ministre des Affaires étrangères a commenté les propos de Raoul Hedebouw qui a indiqué face aux Puncheurs sur RTL tvi vouloir sortir de l’Otan (et des règles européennes).

Le président du PTB a affirmé que si son parti arrivait au pouvoir, la Belgique sortirait de l’Otan. Nous met-t-il en danger ? "Clairement", dit la ministre des affaires étrangères : "On a une guerre à 2.000 km à vol d’oiseau. Des pays de l’Union européenne sont menacés. On est en train de participer à un exercice grandeur nature avec les pays de l’Otan en cas de guerre… La Russie a dit aussi qu’elle ne s’arrêterait pas à l’Ukraine, que la prochaine victime serait la Moldavie et ainsi de suite. La Turquie vient de voter en faveur de l’adhésion de la Suède. On a deux pays qui sont heureux de pouvoir bénéficier de l’Otan et nous, on veut en sortir ? Je pense que monsieur Raoul Hedebouw n’a pas vraiment les pieds sur terre".

Le président du PTB considère que l’Otan est à la solde des Américains, peut-on lui donner entièrement tort là-dessus?

"C’est pour ça qu’on travaille à une défense européenne. On dépense trois fois plus, si on met tous les pays européens ensemble que la Russie, mais pas de la même façon, avec des armes qui ne conviennent pas aux canons des fusils achetés à tel endroit. Donc, il faut structurer et c’est là-dessus qu’il faut travailler ", affirme Hadja Lahbib.

Sur l’Union européenne, Raoul Hedebouw estime qu’il faut sortir du cadre et des règles européennes. Peut-on en sortir si facilement?

La ministre des Affaires étrangères répond de la même manière : "Huit pays aspirent à devenir membre de l’Union européenne et qui sont pour certains des anciennes Républiques soviétiques et lui voudrait qu’on en sorte ? Ce n’est pas réaliste, on est beaucoup plus fort ensemble. L’union fait la force, c’est d’ailleurs notre credo. Maintenant, il faut simplifier, renforcer et c’est évidemment l’une de nos missions en tant que présidence belge du Conseil de l’Union européenne, c’est à l’agenda. On doit réformer l’Union européenne, la rendre plus forte… On a vu ce qu’on était capable de faire avec la pandémie. Qu’est-ce qu’on aurait fait tout seul ? Nous, la petite Belgique, notamment sur les achats de vaccins"

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous