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Les députés européens ont approuvé, mardi à Strasbourg, l'aide de 2,7 millions d'euros que la Commission a proposé de débloquer pour aider 365 employés licenciés en Wallonie, à la suite des fermetures de magasins Match et Smatch. Ils ont été 601 à voter pour, 47 contre, tandis que 17 se sont abstenus.
Ce montant, qui provient du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM), couvre des services de conseil, une aide à la recherche d'emploi et une formation professionnelle.
Les députés ont noté que près de la moitié des travailleurs licenciés par Match-Smatch (46%) étaient âgés de cinquante ans ou plus, "une tranche d'âge qui rencontre davantage de difficultés sur le marché de l'emploi."
En 2022, Match-Smatch a cédé deux tiers de ses magasins pour tenter de retrouver une stabilité financière. Colruyt a acquis 57 des 84 magasins et repris le personnel (1.069 personnes); huit autres magasins ont été cédés à Carrefour, Delhaize, Intermarché et Delfood.
Au total, 513 salariés ont fait l'objet d'une procédure de licenciement collectif: les 339 salariés des 19 magasins pour lesquels aucun acheteur n'a été trouvé ainsi que les 174 salariés du siège de Match-Smatch.
Toutefois, la Belgique n'a demandé le cofinancement du FEM que pour soutenir les ex-travailleurs établis en Wallonie, "compte tenu de la situation sur le marché du travail régional (taux de chômage de 8,2 % en 2023) et étant donné que plus de 70 % des licenciements ont eu lieu en Wallonie." Le coût total de cette aide est estimé à 3,1 millions d'euros, dont 85 % (2,7 millions d'euros) sont financés par le FEM et les 15 % restants (469.688 euros) sont pris en charge par les autorités régionales wallonnes.