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L'opposition au Parlement flamand a manifesté mercredi son mécontentement, taxant l'accord de gouvernement N-VA - Vooruit - CD&V de "trop vague", avec "trop peu d'ambition". Les citoyens devront s'attendre à voir plusieurs factures augmenter, assure-t-on dans l'opposition.
Le nouveau ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) a fait sa "déclaration de septembre" lundi, exposant les grandes lignes de l'accord conclu avec les socialistes et les démocrates-chrétiens. Mercredi, c'était au tour des élus d'avoir la parole.
Depuis les rangs de l'opposition, les parlementaires ont accusé la majorité d'être restée très "vague" dans ses ambitions. Pour les écologistes et l'extrême-gauche, c'est essentiellement une prolongation de la politique du gouvernement Jambon que prévoit son successeur. À noter, un "manque total d'ambitions sur le plan climatique", ajoute la cheffe de file Groen Mieke Schauvliege, qui parle d'un gouvernement de "saboteurs du climat".
Le citoyen lambda ne doit pas être dupe, prévient l'opposition: il y aura "des titres-services plus chers, plus de 'jobbonus', des coûts salariaux plus élevés pour les PME, une facture d'eau plus élevée, des taxes de circulation supplémentaires, des tickets de bus plus chers,...", a listé Tom Ongena pour l'Open Vld. "Là où les gens seront surpris, c'est quand ils vont voir arriver les factures", le rejoint Jos D'Haese, du PTB.
Pas de quoi démonter Matthias Diependaele. Il a pointé l'"hypocrisie" des libéraux, qui applaudissent avec enthousiasme l'accord de gouvernement wallon, un accord qui n'est cependant pas encore accompagné de tableaux budgétaires, a souligné le ministre-président. "Signer un chèque en blanc, ça, vous savez faire", accuse-t-il.
Il a reconnu que plusieurs points de l'accord étaient vagues, parce qu'ils doivent encore être finalisés. Parfois, c'est dû à la volonté de consulter le terrain en premier lieu, a-t-il justifié.