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L'an dernier, la Flandre a délivré 170 nouvelles autorisations d'exportation et de transfert de matériel de défense, pour un montant total de 164,3 millions d'euros. Ce chiffre, bien qu'inférieur au record de 412 millions d'euros de 2022, reste supérieur aux années précédentes et confirment la tendance européenne à la croissance du commerce international des armes conventionnelles, a indiqué mercredi l'Institut flamand pour la paix. Selon ce dernier, une nouvelle approche en matière de contrôle et une adaptation "rapide" du cadre politique sont "urgentes".
Le nombre d'autorisations délivrées a progressivement augmenté ces dernières années, passant de 100 en 2019 à 170 l'année dernière. Si l'on exclut l'année record, leur valeur a également grimpé, atteignant 164,3 millions d'euros en 2023, contre 149 millions en 2021. Le matériel d'entraînement militaire spécialisé a représenté environ la moitié du montant total, soit 74 millions d'euros. L'Allemagne et les États-Unis ont reçu la plus grande part du gâteau, avec des autorisations d'une valeur de 58 millions d'euros chacun.
"La baisse des exportations en 2023, après le record de 2022, s'explique par deux autorisations exceptionnelles accordées cette année-là : l'A400M (plus de 200 millions d'euros) et le programme F35 (102 millions d'euros). Malgré ce recul, les exportations de 2023 restent supérieures à celles des années précédentes", explique Diederik Cops, chercheur à l'Institut flamand pour la paix. Ce dernier prévoit une nouvelle hausse des exportations dans les années à venir, compte tenu de l'augmentation des budgets de défense.
Face à cette perspective et aux évolutions géopolitiques et technologiques, l'Institut flamand pour la paix plaide pour un renforcement des contrôles et une meilleure coordination européenne, notamment en matière de prévention des conflits et de respect des droits humains. Un nouvel accord de coopération interfédéral avec les douanes est également jugé "urgent".