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Les Engagés ont approuvé samedi les accords de majorité conclus avec le MR pour la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles à l'unanimité moins une abstention.
Le président, Maxime Prévot, a insisté sur la volonté de changement que traduisent les Déclarations de politique régionale et de politique communautaire. Mais un changement qui se fera sans brutaliser et dans la concertation, a-t-il assuré. "Ce sera la marque de crédibilité de nos ministres."
"Nous serons progressistes, volontaristes dans l'action mais jamais offensants. L'objectif n'est pas de brutaliser mais de moderniser", a-t-il affirmé devant les militants réunis en convention à Louvain-la-Neuve. "Mais chacun doit accepter que demain sera différent d'hier, et c'est l'aspiration qui ressort du vote exprimé par les électeurs pour les Engagés et le MR dans des proportions inédites. Si on n'avait pas présenté des textes avec des accents de rupture, celles et ceux qui nous ont fait confiance se seraient sentis trahis."
A l'entendre, il s'agira de remettre la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles "sur les rails d'un redéveloppement vertueux". Et de rappeler quelques-unes des lignes de force des accords conclus: plus "d'oxygène fiscal", transition écologique, sociale et territoriale, préservation du secteur associatif, l'éducation comme "la colonne vertébrale de notre action", une fonction publique "plus agile".
Sur le plan environnemental, interpellé par un militant, il a assuré que les objectifs climatiques et environnementaux de la Wallonie seraient maintenus. Les militants ont approuvé la participation au terme d'une présentation de différents points des accords et d'une séance de questions auxquelles a répondu M. Prévot.
Il incombe encore aux Engagés de désigner les quatre ministres qui siégeront dans les deux gouvernements francophones ainsi qu'un président d'assemblée. Le président annoncera son choix dimanche. Il a obtenu de la convention la possibilité de déroger aux règles internes de cumul avec une fonction locale. Il n'a pas caché que certains se sentiraient sans doute frustrés après l'annonce. "Rappelons qu'être parlementaire est un énorme privilège. Il y a quelques semaines, nous avons été gratifiés de l'immense honneur de représenter la population."