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Comme chaque année à cette période, l'agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) lance sa campagne de prévention contre le radon, ce gaz naturel cancérigène qui s'infiltre dans les foyers. Si les citoyens sont appelés à mesurer le taux de radon dans leurs habitations, les professionnels du bâtiment seront, eux, incités à "jouer un rôle clé dans la réduction de l'exposition" à ce gaz radioactif.
"Il est impératif que les professionnels du bâtiment prennent conscience de l'importance d'intégrer des dispositifs de prévention contre le radon dès la conception des projets de construction", insiste Boris Dehandschutter, expert radon de l'AFCN cité dans un communiqué. "Une mauvaise gestion de ce risque peut avoir des conséquences pour la santé des occupants", alors que le radon est considéré comme la deuxième cause de cancer du poumon, après le tabagisme.
Les professionnels de la construction sont ainsi conviés à une matinée de formation sur la gestion du radon le 29 novembre prochain. Des techniques d'assainissement et de prévention y seront notamment abordées. "Les bâtiments bien conçus, construits ou rénovés avec des techniques adaptées, peuvent significativement limiter la pénétration de ce gaz dans les espaces intérieurs", soutient l'AFCN.
De leur côté, les citoyens sont appelés à mesurer, entre le 1er octobre et le 31 décembre et pour un coût de 15 euros, la concentration en radon dans leur habitation à l'aide d'un détecteur. L'appareil est à placer dans la pièce la plus fréquentée de l'habitation. Il enregistre les mesures pendant trois mois, avant d'être envoyé pour analyse. Si le niveau de référence européen de 300 Becquerel par mètre cube (300 Bq/m³) est dépassé, plusieurs méthodes de remédiation afin de réduire la concentration en radon sont alors proposées.