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Un nouveau mouvement a vu le jour: le parti "Blanco". L'objectif de cette formation est que les votes blancs soient pris en compte lors de la formation du gouvernement. Le politologue Dave Sinardet a répondu aux questions de RTL info sur la naissance de ce mouvement politique.
Blanco est un mouvement politique qui fait déjà beaucoup parler en Belgique. Le but de ce parti est de comptabiliser les votes blancs lors des élections et des formations du gouvernement.
Actuellement, le vote blanc, tout comme le vote nul, est autorisé mais pas réellement comptabilisée, puisqu'il n'est pas pris en compte dans la répartition des sièges. Aucun parti ne peut en faire usage puisque les sièges sont seulement attribués à des candidats qui ont reçu des "votes valides". Les votes blancs et nuls représentent généralement entre 5% et 6% des suffrages au niveau national.
"Aujourd'hui, si vous votez blanc, votre vote n'a aucune influence sur la répartition des sièges", explique au micro de RTL info le politologue Dave Sinardet. "Donc si vous votez blanc, vous dites 'Je suis d'accord avec ce qu'ont décidé les autres électeurs qui ont voté pour des partis'."
Le leitmotiv du nouveau parti Blanco est de comptabiliser les votes blancs pour qu'ils soient "traduits en sièges vides au Parlement" afin que l'on voit "vraiment le reflet de ce vote blanc". Pour cela, Blanco a l'ambition de faire "changer la Constitution pour que dans le futur des votes blancs soient traduit dans des sièges vides". Pour toutes les autres thématiques, les élus du parti Blanco ont d'ores et déjà indiqué qu'ils "s'abstiendraient au Parlement". Pour notre expert, cela reviendrait à laisser les décisions politiques aux mains des autres partis... Soit l'inverse de l'objectif initial du nouveau parti. "Il va laisser les autres représentants décider...."
Une protestation
Avant toute cette mise en place et l'éventualité de l'obtention de sièges au Parlement, notre politologue souligne une réalité: la naissance de ce nouveau parti est avant tout "un geste de protestation". "Clairement, le Parti blanco, c'est un parti de protestation contre certains éléments de notre système", détaille Dave Sinardet. "Ils veulent qu'il y ait une possibilité pour les électeurs de déclarer qu'ils ne se reconnaissent pas dans l'offre politique."
Changer la Constitution, est-ce une tâche aisée?
Pour enfin concrétiser les votes blancs de la population belge, il faudra changer la Constitution, donc obtenir l'approbation d'une majorité des deux tiers du Parlement. "Cela ne semble pas très réaliste", estime notre expert.
C'est l'article 195 de la Constitution qui règle la procédure de révision de la Constitution. Une éventuelle modification requiert effectivement un quorum de présence de deux tiers des membres et un vote recueillant deux tiers des suffrages exprimés.















